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Un état du temps qui passe…

Ça ne va pas être follement joyeux, vous êtes prévenus.

Je galère depuis la rentrée, je ne vous dis que ça. Je sais que je suis loin d’être le seul à ressentir ça, en témoignent les discussions entre collègues depuis le retour des vacances. Mais le fait est clair :

Punaise, qu’est-ce qu’on déguste depuis la rentrée !

J’ai l’impression de trainer des tonnes de boulets au pied. J’ai attaqué le boulot de formateur avec une année très chargée, infiniment plus que la précédente. Mais surtout, plein de nouveaux cours dont je dois plus ou moins créer mes programmes au fur et à mesure. Notamment sur certains logiciels1 avec lesquels je travaille plus ou moins régulièrement, mais où je ne suis pas fondamentalement à l’aise pour les faire découvrir. En tout cas, je suis loin de pouvoir y improviser des cours à la volée, comme sur Photoshop ou After Effects.

D’aucuns diront quelque chose comme « Ben oui, gamin. C’est ça d’être prof ! ». Oui, merci. En plus d’être vrai, j’en ai clairement conscience. Mais ça ne soulage en rien le boulot que je dois faire ni le trac que je développe à chaque début de séance.

Mais si c’était que ça…

Du coup, je néglige plein de trucs à côté. En surcouche, je me suis pris un supplément de tension lorsqu’on a attaqué la dernière ligne droite de la production des podcasts pour le festival Autres Mondes. Ça n’a pas été sans accrocs2, mais rien de dommageable, et tout a été livré comme il faut au final.

Il y a également la production de la nouvelle saison de la SVTLC, qu’on a démarré péniblement, dans le sang et les larmes en ce qui me concerne. Je n’arrive pas du tout à caler le temps à lui consacrer dans mon nouvel emploi du temps. Ça s’est soldé jusque là par un report d’un mois sur le lancement du premier épisode, une embrouille sur le second, et une perte de vue constante de ce que j’ai à faire pour avancer. Ajoutons à cela que les sources des visuels (vignettes d’annonce et d’épisode) font partie de la Grande Perte© de données que j’ai subie au début des vacances3. Reconstruire ces visuels a été une tâche, sinon compliquée, faite à l’arrache pour tout livrer du premier épisode à temps.

La vignette recrée du 1er épisode de la saison 4La vignette recrée du 1er épisode de la saison 4

Ce qui me pompe beaucoup de mon énergie, c’est la culpabilité de ne pas être plus organisé et efficace.

Et, au final, la plus grande perte, c’est l’écriture. À part les Contes Grecs4, qui sont en pause parce que la balle et actuellement dans le camp de l’éditrice, tous mes autres projets5 sont au point mort, faute de temps réservé et régulier pour que je puisse embrayer sereinement le cerveau dessus. Et c’est vraiment horripilant.

Avant les vacances d’été, je profitais de mon jeudi de libre pour me rendre à l’Antre de Calliopée quelques heures avant le démarrage de la Scribulerie pour m’y nicher en compagnie d’un thé sympa et d’une pâtisserie indécente, et d’avancer efficacement mes projets. Désormais, le jeudi, j’ai 8 heures de cours, qu’on a réussi à aménager de sorte que j’ai juste le temps de me rendre à l’Antre enchainer directement avec l’atelier. Ce qui désintègre complètement ce petit creux d’écriture que j’appréciais fort.

Là encore, c’est « juste » une question d’organisation. À chaque fois que je considère le bourbier quotidien dans lequel je patauge, je pense à mon bro Olivier qui a un emploi du temps encore pire que moi et qui pourtant parvient à pondre du roman sans trop de difficultés. Que voulez-vous, je suis nul à ce jeu.

Pour finir, deux dernières choses qui me piquent la culpabilité : il me reste encore des jours de journal du Petit Voyage en Crète à rédiger, et j’ai vraiment trop longtemps mis ça en pause pour que ce soit raisonnable.

Et puis, il faut que je me l’avoue définitivement : j’ai cassé mon InkTober 2023. J’avais bien démarré, je m’étais même permis un peu d’avance de temps en temps. Et puis j’ai négligé un jour, puis deux, profitant d’évacuer ça de mon esprit pour me concentrer sur d’autres choses. Au final, j’ai perdu toute motivation à le reprendre, même en rattrapage. J’abandonne pour cette année. La honte.

Voilà. Est-ce que ça fait du bien de mettre tout ça à plat, en mots ? Oui. Est-ce que ça m’aide ? Non. Est-ce que ça vous intéresse ? J’espère que non. Est-ce que ça va aller mieux ?

Hé bien, ce soir je suis en congés pour quinze jours. Je vais devoir mettre ce temps à profit pour bûcher mes prochains cours, corriger les exercices donnés à mes étudiants et rédiger mes supports de cours.

Je vais aussi tenter de trouver le temps de reprendre le clavier / la plume. Il le faut, sinon ça va m’énerver.



  1. Illustrator et InDesign, pour être clair.↩︎

  2. Essentiellement par ma faute, en mode têtesousleautisme.↩︎

  3. J’aurais sans doute dû écrire un très long billet là-dessus, mais cet épisode est beaucoup trop douloureux pour que j’aie envie de revenir dessus.↩︎

  4. Toujours le titre temporaire. Hâte de connaitre le vrai.↩︎

  5. La novella SVTLC, la novella des Archives, le roman Alchimérie, le roman du monde-machine…↩︎

Dans les épisodes précédents… Les Chants de Sennaar Un dernier billet avant la fin du monde
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