Une pile de Tronches
Les amis, je me suis lancé dans un truc !… Une série.
Ouibon, c’est loin d’être pas la première fois1, mais bizarrement, celle-ci non seulement dure, mais elle plaît2.
Je suis retombé il y a peu sur un stock de sous-verres en carton blanc, que j’avais acheté il y a… houlouloulàlà, pour participer à une exposition dans le cadre du festival de bédé d’Aix. Si3.
Bref, pour l’opération susdite, je n’en ai utilisé que quatre ou cinq sur un lot d’une cinquantaine. Donc j’avais tout ce rab.
Mes yeux ont fait des allers-retours entre ces cartons, les Promarkers gris qui dormaient à côté. Plusieurs allers-retours. Et, lassés, ils ont été toquer à la paroi du fond en criant : « Hé, machin ! Cerveau ! Si on essayait de barbouiller ces trucs avec ces autres trucs ? »
J’ai donc commencé un portrait, fun, caricatural. Je l’ai même posté sur Insta avec la légende : « Ce personnage n’a pas de nom ».
Puis, je lui en ai trouvé un : Jean-Bichel Darrois. J’ai écris ce nom au dos du sous-verre, et j’ai complété d’une très brève mais totalement foutraque biographie.
Puis, j’en ai fait un autre. Puis un autre…
À l’heure du jour où je tape ces lignes, j’ai 23 Têtes de Tronches, comme j’aime à les appeler.
Après la 20aine, je me suis mis à les poster sur mes trois réseaux restants4 ; Pixelfed, Instagram et, bien entendu, Mastodon.
Bref, ça suit sa petite vie.
Du coup, je me suis dit, pour l’occasion, que j’allais vous faire un petit making-of et j’ai prit la 22e comme cobaye. C’est parti !
La page blanche
Je commence par esquisser grossièrement les contours du visage, puis les traits dominants.
Je finis en ajoutant le reste des détails. Il se peut, sachant ce que je vais appliquer ensuite, que je gomme certains traits de construction trop marqués, mais c’est assez rare.
L’esquisse terminée
L’étape suivante consiste à ombrer le personnage. Je commence toujours avec un Promarker gris glaçé 0, le gris le plus léger que j’ai. Il sert uniquement à ombrer les éléments du visage.
Ombrage en cours
Ensuite, selon l’inspiration, j’utilise les autres feutres pour donner de la texture à certains éléments ; vêtements, cheveux…
Les ombres sont là
Pour info, j’utilise une petite collection de Promarkers :
Petit détail non visible sur les photos : j’ajoute toujours, à l’aide d’un Staedler Pigment Brush Jade Green qu’on m’a offert5 un élément du personnage en vert. En l’occurrence pour celui ci, ce sont ses pupilles.
Une fois l’ombrage appliqué –et séché– j’attaque l’encrage. C’est l’une des étapes les plus amusantes pour moi, sans doute parce que le personnage se révèle vraiment à ce moment-là.
Et un gros nez, un !
J’utilise pour cela un Copic Multiliner avec une pointe de 0.3mm.
Fini !
C’est à ce moment là, une fois que l’encre a séché, que je gomme bien sa face de tronche, pour éliminer autant que possible l’esquisse.
Que de copeaux…
Mais, selon si j’ai ajouté de l’ombrage sur des traits au crayon, ils ne partiront plus. C’est pas très grave, j’assume la technique…
Dans les premières versions, je colorais le fond à coup de crayons de papier. C’était un peu pénible, et peu satisfaisant6. Et puis, je me suis rappelé que je possède une collection très incomplète mais conséquente de feutres à alcool bon marchés7 mais plutôt corrects.
Les feutres de couleurs
Cependant, parce que le rendu sur papier n’a souvent rien à voir avec la couleur du capuchon8, je me suis fait une grille test pour pouvoir choisir les couleurs en toute sérénité.
Trop d’organisation
En l’occurrence, ici j’ai choisi un 76 « Sky Blue » et un 106 « Tawny ». Il ne reste plus qu’à barbouiller le fond du sous-verre.
Il ne faut pas dépasser les traits…
Il ne reste que quelques bricoles. D’abord signer à coup de tampon. Parce que j’adore.
Et paf ! NooT !
Puis, –choix tout personnel– renforcer le contour extérieur du portrait à l’aide d’un Copic de 0.8mm.
Dernière main au dessin
Ne reste plus qu’à faire vivre la Tronche. D’abord lui trouver un nom.
Bonjour, Beurnard
Là, pas de recette, pas de secret. Juste l’inspiration du moment. Ensuite, je passe sur Obsidian pour ajouter son nom à la liste et écrire sa mini-bio.
Bonjour, Obsidian
Étape simultanée, en général : je scanne la Tronche pour pouvoir l’ajouter à la collection.
Scan me!
Et, dans Photoshop9, j’ajoute au montage le recto et le verso du portrait.
Dernier point avant de buzzer, je l’ajoute également au mini-site que je mettrai en ligne un jour mais pas tout de suite10.
Je lis la matrice !
Et voilà, une Tronche de bouclée. Je peux passer à la suivante, quand c’est le bon moment.
Temps de réalisation pour l’ensemble (hors pauses fréquentes) : environ une heure, tout compris.
J’espère que ça vous a un peu intéressé. Si ça n’est pas le cas, merci de me faire parvenir votre demande de remboursement perdu à l’adresse suivante : reclamations@vcorlaix.net
À bientôt !
Ni la dernière.↩︎
C’est en fait le principal facteur de durabilité.↩︎
Si j’ai écrit quelque chose là dessus dans ce blog, je n’en ai pas encore retrouvé la trace…↩︎
Y’en a encore un de trop…↩︎
Lors des dernières JpO de l’école, le directeur du Géant des Beaux Arts de Marseille était présent avec un stand. Ce feutre vert faisait partie des échantillons cadeaux qu’il offrait.↩︎
Pour moi, en tout cas.↩︎
Des feutres d’une marque générique achetés à Action par lot de 16.↩︎
Certain des portrait en portent les séquelles.↩︎
Parce que je ne suis toujours pas copain avec Affinity Photo, alors que j’adore Affinity Designer et Publisher. Allez comprendre…↩︎
Je ne suis pas encore assez satisfait de son allure, et je n’ai pas assez de temps pour y bosser sérieusement. Mais il existe.↩︎