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Trieste-Slovénie - Jour 1

Grand départGrand départ

Les quelques jours précédents ont été dédiés à la préparation des bagages et autres futilités du genre pour qu’on puisse sereinement faire sonner le réveil à 5 heures et demie.

Après un petit rafraichissement, on remplit le coffre, on vérifie une dernière fois qu’on a bien tout vérifié, qu’on n’oubliait rien, et hop ! À six heures, on frappe la route, Jacques.

Deux heures de route absolument sans histoire (mais avec un peu le soleil dans les yeux), nous faisons notre halte traditionnelle quand on se rend en Italie ; la dernière aire d’autoroute française avant la frontière, la station de Beausoleil1.

Bon, sauf que depuis notre dernier arrêt, elle a été rebaptisée « Aire de la Via Julia Augusta ». Mais ne t’inquiète pas, tu seras toujours l’aire de Beausoleil pour nous.

À cet endroit, il y a deux choses qui justifient l’arrêt2 : la vue plongeante sur Monaco…

Le Caillou, fort joli de loinLe Caillou, fort joli de loin

Mais surtout, c’est le premier3 endroit sur la route où l’on peut déguster un véritable ristretto.

Bref, cette tradition accomplie, on reprend la route pour passer la frontière quelques minutes plus tard.

Vers onze heures, on fait une pause sur une aire italienne. On piquenique près des poubelles, dans un endroit pas plus accueillant que ça, mais ça aussi, quelque part, c’est la tradition4.

Quelques kilomètres plus loin, je me gare à nouveau. Cette fois pour passer le volant, trop fatigué pour continuer. J’arrive même à dormir un moment, chose qui ne m’arrive pratiquement jamais5.

Finalement, on arrive à Parme un peu avant 14 heures. Un poil trop tôt pour entrer dans le parking réservé à la location6, le code du portail n’étant actif qu’à 14h pile.

Du coup, on gare la voiture comme on peut dans la ruelle attenante et on va se chercher un café à déguster en attendant. Le quartier dans lequel se situe notre location n’est pas très commerçant, mais nous nous installons dans un café nommé le Coyote Ugly7, petit bar de quartier, quasiment désert. On s’y commande deux cappuccini8 qu’on savoure comme si on n’en avait jamais bu avant.

Puis, l’heure tournant, on va garer la voiture où il faut, on sort ce qu’il y a à sortir9 et on monte à notre appartement. La résidence fait très moderne, très chouettement décorée, avec ascenseur privatif (faut taper son code partout). Le studio, sous combles, est vaste et cosy, très accueillant10.

Donc, on largue tout, on douche les quelques heures de voiture, et on se repose un moment avant de se décider à sortir à la conquête de Parme.

Après un court (mais pas donné) trajet en bus, nous voilà au centre historique, à déambuler à moitié au hasard, à moitié à coup de GPS.

On finit par arriver sur la piazza del Duomo par le côté, c’est-à-dire qu’on découvre le lieu en arrivant par l’arrière de l’impressionnante tour du baptistère11.

L’arrière de la tour du baptistère, telle qu’on la découvreL’arrière de la tour du baptistère, telle qu’on la découvre

On se dit qu’on va commencer par ça, mais à l’entrée, l’accueil nous explique qu’il faut acheter ses billets au musée du diocèse, à l’opposé de la place. Soit.

Du coup, on visite ledit musée12 qui n’est pas inintéressant, si ce n’est que ça manque pas mal d’explications et de mises en contexte (et parfois de traductions13). Bref, quelques mosaïques et statues de saints et de prophètes plus tard, nous voilà à nouveau devant le baptistère.

Le baptistère, et à gauche, la cathédraleLe baptistère, et à gauche, la cathédrale

L’entrée assez impressionnante du baptistèreL’entrée assez impressionnante du baptistère

Détails du frontonDétails du fronton

À l’intérieur, pour paraphraser Dewey dans Malcolmje ne m’attendais à rien, mais j’ai quand même été très impressionné. L’intérieur est magnifique et un peu vertigineux.

Une photosphère de l’intérieur du baptistèreUne photosphère de l’intérieur du baptistère

Le plafond extrêmement travailléLe plafond extrêmement travaillé

Une autre photosphère de l’intérieur du baptistèreUne autre photosphère de l’intérieur du baptistère

Puis, nous sommes allés voir la cathédrale14. Elle aussi est magnifique :

Vue de la nef depuis l’entréeVue de la nef depuis l’entrée

Une vue près de l’autelUne vue près de l’autel

Quelques détails d’un des plafondsQuelques détails d’un des plafonds

Une photosphère depuis l’autelUne photosphère depuis l’autel

En sortant, on se pose sur un banc de la place pour reposer nos petons et réfléchir à la suite. On découvre alors deux jeunes filles en robes élégantes, entourées de leur famille, portant un document entre les mains et, surtout, une couronne de lauriers fleuris sur la tête.

Plusieurs hypothèses se bousculent dans les nôtres jusqu’à ce qu’Helene ose aller poser la question à l’une d’entre elles : elles viennent d’avoir leur diplôme universitaire. C’est rigolo de voir à quel point les lauriers font vraiment consécration à la Romaine.

Néamnoins, il est maintenant temps d’aller se prendre une petite glace qu’on déguste pas loin, sur la piazza della Steccata15 juste derrière la basilique de Sainte Marie de la Steccata16, que nous renonçons à visiter parce qu’après les ors de la cathédrale, hein…

Bref, on se régale d’une glace pistache citron qui s’avère particulièrement bonne, puis on rentre à l’appartement. Sur le chemin, on s’arrête dans une fromagerie17 pour y acheter un morceau important de parmesan de vache rouge18, un autre plus classique (mais de 36 mois d’affinage), des tranches de prosciudo crudo, un bout de fromage de chèvre et des gressins.

On ne reste que peu de temps au studio, juste ce qu’il faut pour mettre au frais nos achats, et nous voilà repartis à la recherche de notre cantine du soir.

Après beaucoup de recherches en ligne, d’atermoiements, d’hésitations et de frustrations19, on finit par tenter le coup à une petite trattoria qui se trouve à quelques rues derrière la cathédrale.

Après l’angoissante question « Did you have a reservation? », on se retrouve finalement attablés dans l’entrée de l’Osteria dello Zingaro20 où nous nous sommes régalés de :

  • un délicieux risotto au parmesan
  • des tranches de rôti de pintade en sauce
  • de la joue d’agneau accompagnée d’une polenta
  • une bouteille d’un blanc sec local21

On a hésité à se prendre un dernier verre ou une glace, ici ou là, mais finalement, on préfère se rentrer tranquillement au studio, et laisser glisser dans les limbes du sommeil la fatigue de la route.

En d’autres termes, dodo…


Jour 2


Post-scriptum : les mentions contenant trois mots commençant par /// sont des adresses géolocalisables par le système un peu poétique et très malin créé par What3Words. Pour en savoir plus, cliquez sur « pour en savoir plus »…



  1. ///pompage.imprimant.fumage↩︎

  2. Parce que ce ne sont pas 2h d’autoroute qui nécessiteraient un plein d’essence.↩︎

  3. Et sans doute le seul en France…↩︎

  4. Y’a de tout, mais jamais une aire d’autoroute m’a fait dire « Mais quel endroit charmant, propre et accueillant, il faudra absolument y revenir un jour ! »↩︎

  5. Surtout en tant que conducteur… Hahaha…↩︎

  6. ///toute.renouer.encastrable↩︎

  7. ///traducteur.brome.pochade↩︎

  8. Si, si !↩︎

  9. La glacière, du change, de la toilette et nos oreillers. Si, on trimballe nos oreillers, parce que bon, on aime notre confort nocturne et parfois, on ne sait pas sur quoi on va tomber en matière de planche en bois enveloppée dans une taie.↩︎

  10. Sauf un flacon de parfum de maison qui ne sentait pas bon et qui du coup a passé la nuit dehors sur l’appui de fenêtre. Mais c’est pas le pire qu’on a eu, vous verrez…↩︎

  11. ///envier.déchanter.supposons↩︎

  12. ///diseuse.doublage.paupière↩︎

  13. Oui, alors, c’est à la fois mûri et décidé sur un coup de tête, mais j’ai envie d’apprendre l’italien. On verra où ça nous mène…↩︎

  14. ///brader.rencontrer.lézard↩︎

  15. ///méditatif.débordant.viser↩︎

  16. Tout est lié !↩︎

  17. ///vissons.mutation.relever↩︎

  18. Un parmesan au lait de vaches rousses, typique de la région Émilie-Romagne, qu’on avait découvert précédemment lors d’un arrêt à Reggio Emilia.↩︎

  19. On est lundi, plein de trucs sont fermés comme chez nous. C’est couillon.↩︎

  20. ///polaire.séchant.confiner↩︎

  21. Je réalise, en rédigeant ce compte rendu à l’aide de mes notes du moment, que je n’ai absolument jamais noté le nom des vins que nous avons dégustés. Mea culpa↩︎

Dans les épisodes précédents… La ballade de Snoopy Trieste-Slovénie - Jour 2
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