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Graphene OS - Premier bilan

Une photosphère bricolée - Carro PlageUne photosphère bricolée - Carro Plage

Je me suis programmé des rappels pour parler de mon passage à Graphene OS après 15 jours, puis un mois, puis six, et enfin un an1.

Bien entendu, comme à mon habitude, je ne vais pas respecter un tel calendrier. C’est donc après trois semaines que je prend la plume de mon clavier pour faire un premier point d’étapes.

Globalement, j’en suis très content. Après les tâtonnements et ajustements nécessaires et incontournables, j’ai récupéré mes habitudes de fonctionnement à 90%. Comme quoi, Google n’est pas une obligation incontournable.

Les deux seules péripéties qui me sont arrivées sont les suivantes :

Le fantôme dans la batterie

Autant les premiers jours après l’installation de Graphene m’ont vu consulter avec le sourire la charge de la batterie. Ça ne descendait décidément pas vite. D’accord, je prenais soin d’éviter d’avoir le wifi activé en permanence, mais c’était déjà une habitude que j’avais prise avant la bascule.

Mon écran d’accueil actuelMon écran d’accueil actuel

Et puis, j’ai découvert avec effroi que, quasiment du jour au lendemain, la charge de ma batterie fondait comme une motte de beurre oubliée sur un radiateur en mode enfer climatique.

Je me suis donné quelque jours de réflexion, mais j’étais trèèèès déçu2 de ce comportement. J’en étais même à me dire que si c’était la nouvelle norme, j’allais tout simplement rebasculer sur Android3. Si.

Et puis une belle âme serviable sur Mastodon, qui trouvait anormal mon soucis, m’a demandé si j’avais vérifié si ce n’était pas une appli qui provoquait ça. Ce que je me suis dépêché de faire. Et, effectivement, il y avait un coupable : le client Signal. Cette app, qui se mettait automatiquement en veille active4.

Comme je n’en ai quasiment pas l’utilité, et qu’en fait je trouve plus pratique de dialoguer sur l’ordinateur, j’ai aussitôt désinstallé le criminel accusé d’abus de batterie. Et le miracle s’est accompli.

Ma batterie a retrouvé une sérénité proche d’un étang sauvage au printemps5.

Merci donc à @olibois@infosec.exchange pour le coup de pouce.


On n’est pas rendus…

L’autre point noir, pour le moment, concerne le GPS.

J’avoue, je suis accroc à Gougle Maps. L’outil est presque parfait, très réactif, bien implémenté, bourré de fonctions pratiques. Bref, il a su se rendre incontournable.

Or, dans la démarche de dégooglisation de mon smartphone, c’est éthiquement exclu de continuer à l’utiliser.

L’alternative qui saute aux yeux, c’est Organic Maps. Propre, open-source, utilisant les données OpenStreetMaps, et alimenté par la communauté et très peu gourmand en ressources6.

Organic Maps (qui a trouvé l’adresse…)Organic Maps (qui a trouvé l’adresse…)

C’est un peu austère, l’UI mériterait un peu de travail, mais globalement, il fait le job.

Mais il a des manques qui me titillent encore la patience. Notamment, il est impossible de planifier un trajet sur l’ordinateur et de l’envoyer sur le téléphone après7.

Autre truc qui m’a un peu énervé : la reconnaissance des adresses recherchées.

J’ai eu récemment un rendez-vous près d’Aix, dans une zone où je n’étais jamais allé. L’adresse se situais rue de la Déesse Hestia. J’ai essayé de rechercher le lieu sur Organic Maps, en tapant8 quelque chose comme deesse hestia. Organic Maps n’a rien trouvé. J’ai fini par ouvrir Gougol Maps sur le navigateur de mon téléphone. En tapant la même chose, il a trouvé immédiatement. J’ai ensuite recopié le nom exact, accents et majuscules comprises : rue de la Déesse Hestia, et hop ! Organic Maps a tout de suite trouvé la rue.

Ça m’a un peu agacé.

Dernier point un peu pénible (mais logique), puisque Organic Maps n’est pas connecté, il n’a aucune fonction de prédiction du temps de trajet en fonction du trafic routier. Ça n’est pas très grave, et je m’en passe 99% du temps. Mais, parfois, lorsque j’aimerai avoir l’info… Ben tant pis.

Et, non, même sous Android, je n’ai jamais aimé Waze et je ne l’utilisais plus depuis longtemps.

Bref, si, dans l’univers passionnant du libre, il existe un autre GPS à tester, je suis preneur.

Allez, on se donne rendez-vous dans quelques semaines pour un point encore mal programmé.



  1. On imagine que si j’ai tenu un an avec cet OS, il est définitivement adopté…↩︎

  2. Vilain ! Vilain Graphene ! Ouuuh !↩︎

  3. Je ne l’ai pas fait, notamment parce que si sur la page d’installation de Graphene OS il y a un dernier lien « Replacing GrapheneOS with the stock OS », mais ça ne fait que renvoyer vers l’outil Google pour installer un Android de base. Je ne me suis pas senti le courage…↩︎

  4. Très clairement pour me prévenir dans la milliseconde qu’un message m’attendait.↩︎

  5. L’analogie est nulle, mais l’image est belle.↩︎

  6. Les cartes sont à télécharger au début. Il n’y a aucune connexion nécessaire quand on est en guidage.↩︎

  7. Fonctionnalité que j’utilisais vraiment fréquemment.↩︎

  8. J’ai horreur d’écrire, même brièvement, sur un clavier virtuel. Moi, faut que ça clique et ça s’enfonce.↩︎

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