|||

La Sicile, jour 4

La Sicile, jour 3


C’était couru, mais je me suis réveillé malade. Hier, j’ai prit froid. Malgré toute ma volonté d’autodétermination, les courants d’air à travers ma petite veste en jeans ont eu raison de moi. Je pensais que ma sinusite était presque un mauvais souvenir, elle est revenue en pleine forme, elle.

J’ai donc suivi un rituel bien établi. Une grosse bonne douche bien bouillante, des mouchages douloureux et faussement salvateurs, et un gobage de Doliprane©®™ 1000. Ensuite, nous sommes descendus profiter de notre petit déjeuner continental.

J’ai un certain plaisir coupable à ce genre de petit déjeuner. Alors qu’en réalité je ne mange jamais ce genre de choses ni autant, je me régale à chaque fois que je suis devant un buffet d’hôtel ; croissants fourrés au chocolat, tartines grillées au fromage et à la mortadelle1, cappuccino, jus d’orange, yaourt, etc. La seule chose sur laquelle je ne suis pas tombé faible, ce sont les fruits. Car chacun sait que les fruits oxydent les humeurs2.

Nous avons passé ensuite la matinée à nous balader à nouveau dans Ortigia, l’île de Syracuse. Nous avons peu ou prou refait le même trajet que la veille, mais cette fois en plein jour, et dans la sérénité d’une ville encore déserte de la plupart de ses touristes. Nous avons donc à nouveau longé la promenade du front de mer, jusqu’au bassin des papyrus (que nous avons donc découvert par le bas). Nous sommes ensuite descendus jusqu’au bout de la pointe sud, au-delà du Castello Maniace. Puis, nous sommes retournés par des ruelles tranquilles et encore inoccupées par les terrasses de restaurants jusqu’à la toujours incroyable piazza di Duomo. Cette fois, nous sommes allés visiter la Cattedrale della Natività di Maria Santissima. Pour peu que –comme moi– vous soyez sensible à l’art liturgique tout en étant un incurable mécréant, l’intérieur de la cathédrale vaut autant le coup d’œil que l’incroyable façade baroque.

Nous terminons notre tour à la terrasse d’un café, en face de la Fontana di Diana, où nous avons eu tant de difficultés à avoir nos cafés que nous avons eu tout le temps pour contempler avec un mélange de dépit et d’amusement les troupes de touristes venir prendre la pose pour la photo souvenir. C’en est d’autant amusant que la plupart lui ont à peine accordé un coup d’œil, au mieux. L’essentiel étant de prendre cette foutue photo souvenir pour montrer aux cousins et collègues une fois rentrés au pays. Le reste n’a pas d’importance.

Avant d’en avoir fini avec Syracuse, et mettre le cap vers notre ultime étape3, nous décidons de profiter du jour de marché pour faire le plein de ce qu’il nous faut pour pique-niquer. Le marché est très sympa, en marge de la vieille ville, bouchant un petit labyrinthe de ruelles avec des étals aussi variés qu’alléchants. Après un tour de reconnaissance, on fait nos emplettes. Le menu est classique ; tomates, fromage, mortadelle et Parme, olives et oranges.

Une dernière course ; il nous manque du pain. Nous tournons en rond dans le marché, puis autour. Nous sortons même la Google Maps pour voir où nous pourrions trouver une boulangerie. Bizarrement, le GPS n’en mentionne aucune.

Finalement, je décide de demander à un serveur qui œuvre à une terrasse proche.

— Hi, hello. Do you know where we can find a bakery?
— A what?
— A bakery. We want to buy some bread.
— Tu parles français ?
— Heeeu… Ben, oui.
— Moi aussi. Alors pourquoi tu me parles en anglais ?
— Ben. Je sais pas…

Bref, après avoir bien rigolé4, l’aimable barista nous explique qu’en fait, il n’y a aucune boulangerie sur l’île même d’Ortigia. Pour trouver une boulangerie, il faut aller dans Syracuse même. Bon.

Nous repassons une dernière fois au Gran Bretagna Hotel récupérer notre petite valise avant d’aller récupérer notre fier destrier dans le parking pseudo-souterrain5 où nous l’avions laissée. Et nous quittons malheureusement Ortigia, mais pas encore Syracuse. Avant de filer vers le nord, nous faisons une escale culturo-historique au Parc Archéologique de Néapolis.

Nous nous garons devant l’entrée, sur des places qu’on ne parvient pas à savoir si elles sont payantes ou non. Rien n’est indiqué au sol, il n’y a aucun panneau et je ne vois aucun parcmètre à l’horizon. Pendant que nous débattons du statut du parking, une autre Fiat 500, copie conforme de la nôtre tente de se garer derrière nous, mais manque un peu d’espace. Je fais signe au conducteur que je vais bouger, et j’avance ma voiture de quelques dizaines de centimètres. Avec étonnement, je l’entends ensuite qui me remercie en français. Tiens, des collègues.

Nous remontons ensuite la route jusqu’à l’entrée du parc. À mi-chemin, deux personnes aux allures pas très sympathiques nous interpellent pour nous demander si on veut un ticket de parking. Je ne réponds pas la négative. Il me demande si on s’est garé ici. Méfiant, je réponds encore une fois non. Aussitôt, ils se désintéressent de nous.

Tandis que nous faisons la queue pour prendre les tickets d’entrée au parc, nous sommes rejoints par les confrères. Le père6 me demande lui aussi si nous avons payé la place. Étonné7, je lui réponds que non, on n’a pas payé, étant donné qu’on n’a rien vu où prendre un ticket. Il sort son smartphone et m’explique qu’on s’est garés sur des places indiquées en bleu8, ce qui signifie qu’elles sont payantes. Il ajoute qu’on l’a prévenu que la maréchaussée italienne est «un peu vénère» (sic.). Et il finit son explication en me demandant si je connais EasyPark. En bon VRP, il m’explique que la personne chez qui ils logent leur a fait découvrir cette application. C’est un système installé à l’échelle européenne qui permet de régler son parking à distance. Il suffit de renseigner la plaque minéralogique, sa carte bleue, indiquer sur une carte interactive la position de sa voiture, et indiquer le temps estimé9. Et c’est tout. C’est génial.

Donc, je télécharge, je crée mon compte, j’enregistre la voiture, et nous voilà sereins. On paye notre écot au guichet et on commence à déambuler dans l’immense parc de Néapolis. L’attraction principale, c’est le grand théâtre antique, mais il y a aussi un stade « olympique10 », des grottes, des jardins…

Forcément, on commence par suivre les panneaux indiquant le théâtre, mais on finit par se perdre entre les panneaux pas toujours présents, les groupes de touristes dans tous les sens et le fait qu’on a décidé de se balader, donc, peu importe. Nous finissons par découvrir deux grandes grottes partiellement creusées, appelées les Latomies. Ce sont en fait d’anciennes carrières de calcaire. La première que nous visitons11 est la Latomia del Paradiso. La seconde visitable12 s’appelle la Orecchio di Dionisio, l’Oreille de Denys, du nom de Denys l’Ancien, le tyran de Syracuse qui, selon la légende13 se servait des étonnantes propriétés acoustiques pour épier les conversations des prisonniers y étant enfermés. Un panneau à l’entrée invite donc le visiteur à tester l’écho qui y résonne. Ce qui donne, naturellement, une cacophonie de cris, hurlements, gloussements et autres éructations humaines de toute sorte qui a fini par nous faire fuir plus loin dans le parc.

Nous avons enfin trouvé le théâtre grec. Pour découvrir qu’il n’était qu’à peine visible, car un spectacle doit y être donné, et toute la structure est occupée par des échafaudages où s’installent éclairages et sonos, et la scène est encombrée d’un décor. Bref, on ne peut pas le voir dans son jus. Pire, on le voit à peine. Car, d’après le guide, c’est le théâtre antique le plus grand d’Europe. On en vient à discuter et débattre entre nous sur le fait que celui d’Épidaure nous semble plus grand dans nos souvenirs, mais on ne réussit pas à trancher si c’est un effet d’optique14 ou si c’est juste notre chauvinisme hellénophile qui nous rend de mauvaise foi.

Le stade de NéapolisLe stade de Néapolis

On continue donc notre tour du parc par le stade. Lui, aucune ambiguïté ; il est grand, et bien conservé. Dans le guide, il est dit qu’à une époque on pouvait descendre dans l’enceinte du stade lui-même, mais que pour des raisons de sécurité15 on doit désormais se contenter du pourtour et des gradins. On en profite pour y pique-niquer, puis on déambule tranquillement le long de sa circonférence, avant de regagner la sortie qui clôture ce tour16.

Il est temps de regagner la voiture, arrêter le compteur du EasyPark17, régler le GPS sur le B&B de Taormina et on décolle.

La route —essentiellement de l’autoroute, dont la seconde moitié payante18— est tranquille jusqu’aux abords de Catania, où nous nous retrouvons dans l’un des célèbres bouchons italiens. Vous savez, ceux qui se créent spontanément, bloquent une portion d’autoroute conséquente, finissent par se passer sans qu’on ait le moindre indice de sa raison d’être.

Bref, nous sortons de l’autoroute au pied de Taormina. Au sens propre. Autant Catania ou Syracuse, en tout cas tout le sud-est de l’île est à peine vallonné, autant l’espèce de presqu’île de Messina19 semble être de la montagne aux pieds dans l’eau. Tout y est abrupt, donnant l’impression que ce qui y a été construit l’a été à flanc de précipice. En fait, ça nous fait beaucoup penser à l’île d’Ikaria, en Grèce.

Une fois sortis de l’autostrada, la suite n’est que petites routes serpentines semblant remonter toute la montagne20 et traversant… plusieurs fois Taormina. Sur le chemin, on en profite pour faire notre premier plein21, puis on se retrouve au-delà de Taormina, sur la route montant jusqu’à Castelmola, surplombant tout le coin. Notre hôte nous accueille avec beaucoup d’enthousiasme et de sympathie, tout en arrivant à nous vendre une place de parking à 20€ la nuit22. Il nous fait découvrir notre petit nid, une chambre séparée du reste du gite, avec une vue incroyable23 qui descend jusqu’à la mer.

Y’a trop de fils dans cette vue, monsieur Mozart…Y’a trop de fils dans cette vue, monsieur Mozart…

Après avoir posé nos affaires, soufflé un peu et réfléchi aux mouvements suivants, nous remontons dans la voiture24 pour rejoindre Taormina même. Après avoir eu l’impression de traverser tout le pays par la montagne, nous nous garons dans un grand parking souterrain que dessert une navette gratuite nous emmenant au seuil du vieux Taormina.

La première impression que ce centre de Taormina m’a donnée, et qui s’est révélée plus qu’exacte au fil de la soirée, est la suivante : Taormina, c’est le mont Saint-Michel de la Sicile. Des rues étroites, un peu labyrinthiques, noires de touristes, et bordées de boutiques d’authentiques produits locaux, de bars, de gelateria, de restaurants et d’hôtels.

Puisque, de toute manière, nous sommes nous-mêmes des touristes, on en profite pour faire quelques achats. Dans une boutique plutôt sympathique25 qui a réussi à capter notre confiance sans raison claire, nous achetons une petite bouteille de limoncello aux citrons de l’île, et deux plaques de nougat. Un peu plus loin, une boutique incongrue vend uniquement des lunettes de soleil bradées. J’en profite pour acheter une paire susceptible d’être portée au-dessus de mes lunettes de vue, et plus élégante que la précédente, achetée à l’arrache à Minorque il y a deux étés de cela.

L’église Sainte Augustine, devenue la Biblioteca Comunale Sant’AgostinoL’église Sainte Augustine, devenue la Biblioteca Comunale Sant’Agostino

Nous continuons à louvoyer dans le flux touristique jusqu’à débarquer sur la Piazza IX Aprile, vaste place donnant sur un magnifique panorama. On s’y arrête un moment, pour la vue, pour profiter un peu de la séparation sociale, et pour calculer notre prochaine étape. Ça n’est pas encore tout à fait l’heure, mais il faut savoir être stratège, et réfléchir où nous allons dîner ce soir.

La baie de Taormina, avec l’Etna ennuagé au fondLa baie de Taormina, avec l’Etna ennuagé au fond

Helene propose que nous trouvions une terrasse pour nous abreuver et y réfléchir. Nous repartons, mais à peine quelques pas plus haut, nous découvrons une belle cour aux tables accueillantes et —étonnamment— vides. On s’y cale et on commande un demi et une pinte de Moretti. Vraiment. Aller si loin en Italie pour boire une vulgaire Moretti qu’on trouve à peu près partout. Hélas, le choix était très limité. Servie avec des chips (bof) et des olives vertes (miam), elle s’est non seulement avérée tout à fait quelconque, mais en plus à peine effervescente. Ajoutez à cela une sono trop forte qui passait le pire top 50 des années 90 avec parfois un peu de larsen, et je pense que vous avez suffisamment de données pour comprendre à quel point on commençait vraiment à apprécier Taormina la Touristique.

Bon gré mauvais cœur, on profite tout de même du moment avec humour. Et Helene déniche dans le guide un restaurant qui semble prometteur ; la Osteria da Rita, à quelques minutes a pied. Une fois finis nos verres, on s’y dirige.

Situé dans une contre-ruelle, le restaurant partage une sorte de placette avec deux autres. L’endroit semble plein, et on se dit qu’on va renoncer. Par acquit de conscience, je vais demander s’ils ont de la place. L’un des serveurs me répond que si on patience 10-15 minutes, on aura une table. Et d’un geste, il nous indique une petite queue de 3-4 personnes en train de patienter contre le mur à l’opposé de la terrasse. On prend un ticket et on se met au bout de la queue. Finalement, l’attente passe vite26 et on finit par nous placer à une petite table à l’intérieur, juste à l’entrée.

Nous avons du mal à commander, rien dans la carte ne nous semble vraiment incontournable. Finalement, j’opte pour des polpettes cuites dans des feuilles de citronniers tandis qu’Helene pioche un plat composé de petits gâteaux de légume. Les deux s’avèrent particulièrement… inintéressants. Étonnamment, et après ce qu’on a dégusté avec plaisir jusque là, ce restaurant s’avère à l’image de la ville et de ses commerces ; un piège à touristes.

Déçus et frustrés, on boude le dessert, et nous décidons de remonter27 au parking à pied. Et même comme ça, le GPS s’amuse à nous faire des facéties, puisque nous sommes partis bille en tête avec une promesse de 20 minutes de marche, pour découvrir après 10 minutes qu’il nous restait encore 20 minutes de marche28… avec l’avantage d’avoir brièvement profité d’un feu d’artifice tiré depuis l’esplanade de Castelmola où se célébrait une fête religieuse29.

Bref, on a retrouvé notre voiture qu’on a libérée du parking pour un prix modique30, nous sommes remontés à notre petit nid perché, et on s’est offert un gros dodo.

Helene, sur la Piazza IX AprileHelene, sur la Piazza IX Aprile


Score Fit : 18.903 pas


La Sicile, jour 5



  1. Ce fut la constante du séjour. On n’en a pas ramené (heureusement) et on s’est retenu d’en acheter une fois en France (on aurait été déçus). Car comme dit ma Douce : « C’est bon, on a fait notre cure de mortadelle… »↩︎

  2. D’après un précis apocryphe de médecine du XIVe siècle. Non, vraiment, j’invente, là…↩︎

  3. Avec, bien entendu, une escale aux ruines antiques à l’extérieur de Syracuse, mais on y vient.↩︎

  4. De moi, essentiellement.↩︎

  5. Un endroit particulièrement glauque où je refuserai d’entrer en pleine nuit.↩︎

  6. Sans doute plus jeune que moi d’au moins 10 ans.↩︎

  7. Mais quand même moins méfiant.↩︎

  8. Effectivement, les places sont délimitées par de la peinture bleue. Je n’y avais pas fait attention.↩︎

  9. Temps qu’on peut rallonger ou raccourcir à loisir n’importe quand.↩︎

  10. N’étant pas à Olympie, je ne sais pas si ce qualificatif lui va, en fait.↩︎

  11. C’est vite fait, ça n’est pas très profond.↩︎

  12. Les autres sont fermées au public pour raison de sécurité.↩︎

  13. Rapportée par le Caravage quand il a visité la région.↩︎

  14. Si celui de Néapolis est plus grand, il est possible qu’il ne surclasse pas de beaucoup celui d’Épidaure.↩︎

  15. Dès fois, on se dit qu’elles ont bon dos, les raisons de sécurité…↩︎

  16. On a donc copieusement loupé plein de trucs, mais on en avait un peu plein les bottes, et de la route nous attendait, donc…↩︎

  17. Un peu moins de 3€.↩︎

  18. Je crois que ça ne nous a pas coûté plus de 2€. Comment ? Je te regarde d’un air mauvais, Vinci Autoroutes ? C’est pas faux.↩︎

  19. Qui forme la pointe nord-est de la Sicile qui se termine par le détroit de Messine.↩︎

  20. La blague étant : « Mais, on va où ? On grimpe l’Etna, ou quoi ? »↩︎

  21. On s’attendait à des prix exorbitants. Même si ça reste cher, c’est peu ou prou les mêmes tarifs qu’en France.↩︎

  22. Chose qu’on ne pouvait décemment par refuser pour des raisons pratiques et —surtout— d’assurance pour la location.↩︎

  23. Si l’on arrive à faire abstraction des tonnes de fils électriques et téléphoniques.↩︎

  24. On s’est vite rendu compte qu’on ne pouvait rien faire facilement sans un véhicule.↩︎

  25. Et plutôt déserte.↩︎

  26. Malgré le fait que deux dames devant nous se sont vues servir un verre de vin blanc, et qu’on s’attendait à avoir la même chose. Elles avaient dû le commander. Mais quand même…↩︎

  27. Ou descendre ? À moins qu’au final on soit restés plus ou moins à la même altitude. Difficile à dire.↩︎

  28. Non, on ne s’est pas égarés. On a strictement suivi ses indications.↩︎

  29. Je n’ai pas retrouvé laquelle.↩︎

  30. Décidément, faut sortir du pays pour se rendre compte à quel point on s’y fait pressurer.↩︎

Dans les épisodes précédents… La Sicile, jour 3 La Sicile, jour 5
Dernières entrées Writever 2024 — Novembre L’éclat de Coquille — Novembre, tome –1 Writever 2024 — Octobre L’éclat de Coquille — Octobre, tome 0 Writever 2024 — Septembre L’éclat de Coquille — Septembre, tome 2 L’éclat de Coquille — Septembre, tome 1 Writever 2024 — Août L’éclat de Coquille — Août, tome 2 L’éclat de Coquille — Août, tome 1 Writever 2024 — Juillet L’éclat de Coquille — Juillet, tome 2 L’éclat de Coquille — Juillet, tome 1 Writever 2024 — Juin L’éclat de Coquille — Juin, tome 2 L’éclat de Coquille — Juin, tome 1 Writever 2024 — Mai L’éclat de Coquille — Mai, tome 2 L’éclat de Coquille — Mai, tome 1 Writever 2024 — Avril L’éclat de Coquille — Avril, tome 2 L’éclat de Coquille — Avril, tome 1 Writever 2024 — Mars Le bulletin de la Coquille — Mars Constat d’abandon Writever 2024 — Février Writever 2024 — Janvier Un dernier billet avant la fin du monde Un état du temps qui passe… Les Chants de Sennaar Le point écriture de la rentrée