Parce que ça fait un moment que je n’ai rien posté de personnel sur ce blog1, et parce que mon actualité d’écriture a bizarrement augmenté depuis cet été, je me suis dit que c’était pas mal de faire un petit billet d’état des choses.
Bien que ce soit en discussion depuis plus d’un an, c’est début août que j’ai signé mon premier contrat d’édition. La maison d’édition nantaise Gephyre va éditer un recueil de mes Contes Grecs2. La parution est prévue pour le printemps 2024. D’ici là, j’ai à retravailler une sacrée quantité de textes.
Et c’est génial !
Bien entendu, vous en entendrez parler à nouveau au fur et à mesure qu’on s’approchera de la date de sortie.
Cet été, en revenant du séjour passé chez mes parents, dans le Nord, j’ai fait escale chez mon bro-en-écriture, mon compère Olivier Gechter. Bien entendu, comme le temps allait nous être compté, nous avions prévu des séances de travail, consistant à débugger son roman en cours, faire des parties de Zombie Dice et Zeppelin Derby, et boire des bières.
Par une alchimie étrange, durant le court trajet en train entre Arras et Paris, sachant que nous allions causer scriptures, mon esprit s’est accroché sur une vieille idée et, du coup, s’est mis à vagabonder dessus, la piétinant et la sculptant dans des formes et directions à la fois inattendues et intéressantes.
J’ai donc ouvert Obsidian3, créé un nouveau sous-dossier dans le dossier Écriture
et j’ai commencé à noircir différents fichiers ; notes préliminaires, ébauche de plan, liste de personnages, etc. En fait, il s’agit d’une sorte de recyclage d’un projet de courte nouvelle que je traine depuis quelques années. J’ignore comment s’est produit le déclic, mais j’ai eu le sentiment ferme que la nouvelle direction prise par mes réflexions pouvait conduire à un récit bien plus important qu’une simple nouvelle.
Lorsqu’enfin j’ai pu confronter mon concept à l’écoute d’Olivier, j’ai eu le plaisir de constater que mon idée était bonne. Il m’a cuisiné sur plein de choses, depuis les grosses ficelles de la trame narrative jusqu’aux détails les plus insignifiants. Bien entendu, comme mon récit était encore en cours d’élaboration, il y a eu des ornières desquelles il m’a aidé à sortir4 et des pistes de réflexion à explorer plus tard.
Néanmoins, ces discussions m’ont conforté dans le fait que j’avais matière à un petit roman sympathique qui se déroule dans un univers propre à engendrer, si pas des suites, au moins d’autres histoires.
Bien entendu, je vous en dirai plus lorsqu’il y aura matière à en dire plus…
La Scribulerie, mon atelier d’écriture de microfiction, se porte bien. Après avoir fêté sa première bougie en juin dernier5, il a fait sa rentrée cette semaine, avec un petit changement horaire. À cause de mes emplois du temps de formateur déjà bien remplis, le créneau du jeudi soir s’est retrouvé bouché. Il a donc fallu déplacer la séance le vendredi soir, de 18 à 20 heures. Ça ne réjouit pas tout le monde6, mais il est difficile de faire autrement.
J’avais déjà évoqué le fait qu’une itération de l’atelier m’avait été commandée par la médiathèque de La Ciotat, pour un événement littéraire qui aura lieu le samedi 14 octobre prochain, sous la forme de deux séances de deux heures chacune.
C’est encore en négociation, mais il est également possible que la Scribulerie prenne également place pour une séance (au moins) durant le festival de l’Imaginaire Geek Family & Autres Mondes, à Saint-Cannat la semaine suivante, soit le 21 octobre prochain.
Pareil, je vous en dis plus dès que.
D’autre part, on a attaqué la production de la 4e saison du podcast que je réalise et co-produit avec Georges Foveau, la Société des Vieilles Têtes à Longs Chapeaux.
Pour cette saison, je n’ai qu’un texte à fournir sur la saison. J’avais pitché l’idée à Georges l’année dernière lors d’une de nos séances de travail, et j’avoue que j’avais complètement oublié que j’avais ce travail d’écriture à faire. Jusqu’à ce que Georges me rappelle qu’il ne me restait pas tant de temps que ça pour écrire mon épisode…
Quant au pitch, il était rudement maigre. Tout juste un concept7. Néanmoins, il m’a fallu quelques dizaines de minutes pour trouver l’idée (qui s’est transformée une ou deux fois depuis), puis une heure pour écrire l’épisode. Qui a été validé sous réserve de quelques corrections.
Bref, j’adore quand une histoire se déroule sans accroc, comme ne l’aurait pas dit John « Hannibal » Smith.
Pour finir, la catégorie des mal-aimés, des difficiles et des parfois décourageants.
Tout d’abord, il y a le récit du voyage de cet été en Crète. Non pas qu’il pose de réelles difficultés, mais c’est vraiment le travail d’écriture qui passe après tout le reste. Et comme c’est la rentrée, et que j’ai pas mal de choses à bousculer8, ce pauvre petit récit de voyage se retrouve trop souvent en liste d’attente.
Ensuite, il y a la novella qui se passe dans l’univers de la SVTLC. Bien qu’étant plutôt bien préparée et déjà commencée, elle stagne depuis trop longtemps, essentiellement pour des raisons de priorités. C’est d’autant plus frustrant et bête que nous9 avions prévu un calendrier d’écriture pour cela. Calendrier très optimiste, puisque nous étions censés livrer nos V.1 en avril dernier…
Juste derrière, il y a la novella qui prend place dans les Archives de l’Insondable. Après quelques semaines de notes préparatoires et discussions avec Olivier, le premier jet a été écrit très rapidement. Olivier m’en a fait un retour informel, et j’attendais bêtement qu’il synthétise ses remarques dans un document. Mais c’était en plein dans les vacances, chacun de notre côté nous sommes passés à autre chose. Bref, c’est en plan. Mais, honnêtement, je ne songe pas un instant à laisser couler la chose. C’est trop avancé et c’est plutôt bien sorti pour que je n’aille pas jusqu’au bout. Il faut juste que j’arrive à lui trouver une petite place dans ma todo-liste.
Et, pour finir, mon serpent de mer personnel, le Voyage en Alchimérie qui est reparti mijoter sur mon tas de compost d’écriture personnel. Ça m’embête d’autant plus que j’aime, et je tiens à ce projet de roman(s). Mais il y a quelque chose dans son ADN qui me le rend compliqué à travailler. Ou alors, plutôt, c’est dans mon propre ADN qu’il y a un truc qui déconne, et qui me pousse à croire de moins en moins en mon talent et l’intérêt de ce que je suis en train d’écrire…
Parce que, pour tout vous dire, derrière ce dernier projet en pause, il y en a encore beaucoup, à différents stades d’abandon, dont je ne vais pas parler ici.
C’est tout !10
En ce moment, l’attention de ce blog est focalisée sur le journal des 10 jours en Crète de cet été, projet qui a du mal à avancer.↩︎
C’est sous ce titre générique qu’ils sont stockés dans mes disques, mais il y a de fortes chances que le recueil porte un titre tout à fait différent.↩︎
Mon nouveau couteau Suisse de l’écriture et de la prise de notes que m’a fait découvrir Olivier. À voir s’il ne va pas à terme remplacer Scrivener… Site d’Obsidian.↩︎
Tout comme je l’ai également aidé à défricher des détails coinçant dans son propre roman en cours d’écriture.↩︎
Ça a été un non-événement, d’abord parce que déjà en vacances, les effectifs étaient réduits, et parce qu’on s’en fiche un peu.↩︎
Moi le premier, à vrai dire.↩︎
Très exactement : « Tsitsàkis quand il est encore dans la Clokwork. »↩︎
Et qui me bousculent bien en retour.↩︎
Il s’agit d’un projet d’écritures croisées entre Georges Foveau, Thierry Jullien et moi-même, consistant à produire chacun une novella, d’environs 60.000 signes, qui devait être proposées sous forme de feuilletons.↩︎
Hu hu hu !…↩︎