Je suis retombé sur mon brave vieux carnet moleskine1. Ça fait des années que je l’avais oublié, des années que je n’écris plus dedans. Et, comme un déclencheur récent m’a fait reprendre conscience à quel point mon hygiène d’écriture est lamentable, je me suis rappelé de son existence et l’ai exhumé de sa cachette.
J’ai réussi à décoller la page de garde pour y découvrir que j’ai entamé ce carnet en février 2005.
18 ans ! Je m’évanouis, et je reviens.
Bref, je l’ai feuilleté à nouveau, pour redécouvrir son contenu. Plusieurs tendances s’en dégagent.
Il y a des notes sur des restaurants…
Restaurant Le Safary — Evry 13h00 — 24/05/05
- carpaccio de saumon
- Safari burger
Il y a quelques recettes, celle du foie gras aux figues, par exemple.
Il y a des PFE et des éléphants originaux, prototypes de ce qui deviendra plus tard les Archives de l’Insondable et son univers étendu…
Proverbe de l’auteur : la nuit, je suis épaté qu’autant d’éléphants tiennent dans mon moleskine…
Il y a des citations, de proches ou d’inconnus…
« Moi, les églises, quand elles ont un café avec terrasse devant, ça me fait retrouver un peu de foi.
Luc B.
Il y a des recommandations de lectures, de musique, un peu de films aussi. Plus rarement de vins, de thés ou de whiskies.
- Smoke head
- Glenkichie
- Oban
- Tallisker
- Graggamore
- Knappoggue
Il y a aussi beaucoup de micro-nouvelles, avec parfois des séries, comme celle –excellente– initiée par Jacques Fuentealba sur Facebook2 ; « Au bord du gouffre… » …
Au bord du gouffre, un petit panneau de bois, délavé et écaillé par le temps, proclame naïvement : « Vous êtes ici. »
Il y a quelques calculs budgétaires, notamment pour des séjours en Grèce. Il y a des clés de licences logiciel, essentiellement des trucs pour Mac. Il y a aussi des références d’appareils dont je ne me rappelle plus, des codes wifi3, des adresses mails et numéros de téléphones de personnes dont je ne me rappelle plus.
Et puis il y a une tonne de notes sur des idées de créations visuelles, d’histoires courtes ou longues (le Monde du Sel, l’Archimérie…), de dessins, etc.
Bref. C’est une étrange plongée archéologique de moi-même. Qui est à la fois plaisante et triste.
Mais qui me donne à nouveau envie de glisser systématiquement ce petit pavé noir (accompagné de mon nouveau fidèle compagnon, le Kaweco Brass Sport) et de reprendre des notes dès qu’un truc me traverse l’esprit.
Reste à attendre qu’un truc me traverse l’esprit… Heu…
P.S. : Il y a une autre collection de carnets, un peu particulière. J’ai envie d’y revenir, mais je dois réfléchir à comment les porter sur ce blog.