Je suis encore en mode entrainement, mais tout comme l’illustration (qu’il faut que je reprenne absolument… à nouveau) l’écriture ne fonctionne qu’à l’aide d’une sorte d’hygiène de l’habitude. Je veux dire par là qu’il faut non seulement prendre l’habitude d’écrire et de dessiner régulièrement, mais il faut savoir comment entretenir cette habitude.
Ça a marché (pendant un moment) pour l’illustration. Il n’y a aucune raison que cela ne marche pas non plus pour l’écriture. Maintenant que Fanny a réussi à mettre le feu aux poudres en me convainquant qu’il fallait que j’écrive, qu’Olivier et Luc ont plussoyé derrière en me potant tout les deux la même question :
Je me demande effectivement comment ça se fait que t’as mis autant de temps à t’y remettre…
Donc l’écriture se relance… Doucement. J’ai tout de même gratté quelques 4 ou 5 pages et quelques kilo-octets de notes pour un “vieux” projet qui se nomme actuellement « L’AgraveRêve_ », concaténation des titres des deux nouvelles que je dois transformer en roman.
Oui, un roman. Un des trois. Allez, soyons fous, je vous quatrième-de-couverturise le plus abouti.
L’AgraveRêve - titre temporaire Roman d’aventures steampunk2. Sur une Terre étrangement recouverte d’un manteau de sel permanent, les hommes tentent de survivre dans des ilots de civilisation que furent auparavant les grandes cités. Dans l’une d’elles, Phâris, la jeune enquêtrice Sidonie Tournemonde est chargée par l’un des puissants Dessaleurs d’entreprendre un long voyage au travers des désers salins du grand Est afin de découvrir une zone exploitable pour en tirer de l’eau douce, denrée rare et précieuse. Son périple ne sera pas de tout repos et croisera de nombreuses routes, dont celle de Léonard Courlalune, jeune auteur voyageant à bord d’un de ces navires volants aussi mystérieux que rares.
Ce roman a pour origine deux nouvelles maudites; la première “Le Rêve ou l’Espoir” prend pour cadre le monde d’Ecryme inventé par Mathieu Gaborit et Guillaume Vincent pour le jeu de rôle éponyme. Cette nouvelle est maudite car elle s’appuie d’abord trop sur un univers qui n’est pas le miens (cela m’a valu d’être accusé de plagiat alors que Mathieu Gaborit m’a lui-même autorisé à utiliser son univers) et étant beaucoup trop longue pour une nouvelle mais trop courte pour un roman, personne n’en veut.
Et finalement, l’intrigue elle-même n’est pas passionnante, l’histoire racontant les mésaventures de deux personnages à la recherche d’une chimère, prétexte à une ballade dans l’univers onirique d’Ecryme.
L’autre nouvelle “Le Voyage en Agravelette” est maudite dans le sens qu’elle a déjà été écrite deux fois, et perdue deux fois. C’est au cours de la troisième réécriture que je me suis arrêté et demandé si je ne pouvais pas en faire autre chose.
C’est donc ce qui s’est passé : reprendre les deux récits et en faire quelque chose de plus grand. D’abord m’affranchir de l’univers d’Ecryme, le transformant en “monde du sel” puis en fusionnant les deux récits. La difficulté fut de rendre l’intrigue du Rêve intéressante… pardon, de trouver une intrigue. L’autre étant de faire fusionner intelligemment les deux destins. C’est maintenant chose faite, et donc on va attaquer sérieusement le chantier.3
En ce qui concerne les deux autres projets, il y a un roman assez court sur un mode oulipien4, et cette énormité cauchemardesque de space-opera qu’Olivier et moi avions pondu (à peu près à la même époque que Flamma si je me souviens bien) qu’il faudra un jour faire naitre d’une manière ou d’une autre.5
Ajoutons à cela le fait que je me suis inscrit au NaNoWriMo 2010. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un concours qui se déroule entre le 1er novembre 2010 et le 30 novembre 2010, période durant laquelle il faut écrire chaque jour. Le but étant d’avoir écrit un récit de 50.000 mots en date du 30. Le concours est un concours “pour rire” (il faut lire le règlement, c’est un délice) car le but est plus orienté performance et exercice d’endurance qu’autre chose. Le site est bien clair sur le sujet d’ailleurs : il faut s’amuser, ne viser ni qualité ni perfection6.
En parlant d’hygiène de l’habitude, je vais commencer à m’équiper mentalement pour me permettre de me concentrer le plus possible sur l’écriture. Tout d’abord dépoussiérer ce blog en m’obligeant (via Charm[^futur05] d’ailleurs) à écrire chaque jour, ne serait-ce que pour y poster l’avancement des travaux, l’humeur ou tout simplement un truc chouette que j’ai entendu.
Ensuite, je pense mettre toute connerie sociale en panne, à savoir Facebook, Twitter et autres Koreus, Kontraband et tout site “parasitant”. Je pense même couper le chat pour ne l’allumer qu’à certaines heures, hors période “pro”. Le mail restera actif pour des raisons professionnelles.
Je vais même aller plus loin, puisque j’ai reconfiguré l’emplacement des ordis et des machines de telle manière que ce soit la Buntubox qui serve de “machine à écrire” alors que le Mac sera là pour… le boulot :)
Voilà. On va dire qu’il s’agit là de mes bonnes résolutions 2010. Y’a intérêt qu’elles tiennent.
Note du futur toi (ndft) : on va se marrer…↩︎
Le Steampunk est un courant de la science fiction qui se définit comme “une histoire parallèle dans laquelle l’énergie vapeur a supplanté l’électricité”↩︎
NDFT - Le roman a été écrit, donné en beta-lecture à plusieurs personnes, le retour était plutôt négatif. Après relecture un bon moment après, je suis d’accord avec ces retours.↩︎
NDFT - Alors, là… Aucun souvenir de ce que c’était.↩︎
NDFT - C’est encore en gestation… et en manque de temps.↩︎
NDFT - Là aussi, ça semblait une évidence sur le moment, mais je n’ai aucun souvenir de ce truc.↩︎