Voyage en Alchimérie

Journal d’un explorateur des Limbes

Entrée 5 — Retour en selle

Vous l’aviez cru mort et enterré, le projet Alchimérie ?

Oui, bon. OK. Moi aussi.

Sauf que je n’ai jamais cessé de l’avoir coincé dans un angle obtus de ma tête. Deux ans après mon dernier billet dessus¹, j’écris à nouveau à propos de ce projet de roman².

Pourquoi ?

Parce que j’ai recommencé à travailler dessus. Je ne l’ai finalement pas abandonné, bien au contraire.

On en est où, deux ans après ?

Je me suis refusé de clamer que j’avais repris le travail de construction de cet univers avant d’avoir vraiment repris les rênes en main. Je me connais trop bien, et ça n’aurait pas été la première fois que je buzze un feu de paille.

J’ai aussi changé d’outils pour travailler sur ce projet.

Je n’utilise plus Miro, mais Obsidian pour faire la cartographie. La différence entre les deux c’est qu’Obsidian est gratuit et local³. L’inconvénient c’est qu’il est plus austère esthétiquement⁴, et qu’il est difficilement collaboratif.

L’essentiel du travail ne se fait pas sur Obsidian, mais sur Scrivener. J’ai acheté⁵ la version 3, et je l’utilise de plus en plus, que ce soit pour ce projet, la novella SVTLC en préparation ou les scripts des différentes fictions sonores que je produis.

Surtout, ce qui a relancé ma motivation, c’est que lorsque je me suis penché à nouveau sur ce que j’avais créé jusque là, j’ai senti quelque chose de solide et d’intéressant. Toute modestie mise de côté, c’est un réel problème qui me hante ; placer la barre trop haut et abandonner un projet sous le prétexte qu’il n’est pas assez bon, pas assez intéressant. Syndrome de l’imposteur, toussa toussa…

Ce n’est pas le cas. Au contraire, relire le pseudo premier chapitre et toutes les notes à côté m’a fait prendre conscience que j’avais encore envie de raconter cette histoire.

Et, encore mieux : les points bloquants de l’intrigue, plus ou moins clairement identifiés dans mes notes et synopsis, ne m’ont pas paru insurmontables, ni tant bloquants que cela.

Cela fait maintenant quelques semaines que je mets le nez dans le Scrivener de l’Alchimérie, et le fichier « synopsis global » qui se trouve dans le dossier « Recherches » du document fait maintenant près de 10.000 signes⁶. Sur les cinq points narratifs identifiés comme bloquants, il n’en reste plus qu’un à résoudre.

À partir de là, il me faudra reprendre (encore une fois) le déroulé chronologique de la narration, et j’aurai un fil conducteur solide pour attaquer réellement l’écriture.

Bref, ça sent la rose, tout ça !