Il y a de cela deux ans, lorsque nous étions en vacances en Grèce, nous sommes resté quelques jours à Athènes avant de gagner notre île1. Durant les quelques jours dans la capitale hellène, nous avons été visiter le tout neuf musée de l’Acropole, un bâtiment magnifique tant par son architecture que par ses collections.
Une fois la visite terminée, et après un petit café histoire de nous reposer en étant assis, nous sommes passé par la boutique du musée. D’habitude nous ne faisons que passer par ce genre de boutique, les articles proposés étant en général trop chers pour ce qu’ils valent en réalité (en tout cas à nous yeux). Mais cette fois je suis tombé en arrêt sur un objet qui m’a tout de suite attiré; il s’agit d’un petit coffret contenant douze carnets.
Il s’agit de petits carnets à couverture noire, qui font immédiatement penser au Moleskine (l’élastique et le signet en moins). D’une épaisseur assez réduite, ils ont également la particularité d’être perforés. Chacun porte le nombre de trous correspondant au mois. Car le but de ces petits carnets est de proposer, comme c’est dit sur l’étiquette du coffret, « une année de pages blanches », soit une page par jour, un carnet par mois.
Je n’y ai pas touché sur le moment. Nous étions en juillet et c’est tout à fait idiot d’imaginer commencer à écrire dedans en cours d’année. Je n’y ai pas touché l’année suivante parce que j’avais rangé le coffret dans la bibliothèque qui a depuis servi de débarras pour les travaux du garage (et donc était inaccessible et surtout caché à ma vue donc à ma mémoire). Je m’en suis souvenu miraculeusement en novembre dernier.
J’ai donc attaqué le premier carnet le premier janvier. Mais j’ai longuement hésité sur ce que j’allais y écrire. Une page par jour, c’est à la fois beaucoup et vraiment pas grand-chose. Beaucoup de place pour raconter une journée banale où il ne s’est rien passé. Pas grand-chose si je me lance dans des considérations philosphico-portnawakesque.
Du coup j’ai coupé la poire en deux. Et le carnet aussi. Sans prendre le temps de compter si le carnet comporte le nombre suffisant de pages, j’ai considéré qu’un jour correspondait à une page recto-verso. Sur la face de droite, j’écris mon ressenti ou les quelques évènements qui ont émaillé la journée.
Sur l’autre qui lui fait face, je note le numéro de page2 en bas à gauche, et en son centre, je m’efforce chaque jour d’y noter un quelque chose du jour. Ça peut être un évènement personnel ou mondial, une citation, un incident, un fait amusant, idiot, inutile. Ça peut être, en définitive, n’importe quoi.
Il est vrai que, vu mon état physique actuel, j’ai de quoi écrire. Encore qu’à cause de mon immobilisation à domicile, les journées sont parfois longues et vides…
Bref, tout ça n’a pas beaucoup d’importance. Mais j’imagine que ce sera curieux, voire amusant à relire dans quelques années. On en reparlera à ce moment-là, tiens.