Après une nuit pas terrible pour différentes raisons (literie, lumière), on a été se prendre le petit-dej dans le même bar que la veille. Nous avons accompagné nos cappucino-canelle avec une portion de bougatsa1.
Nous avions le soupçons la veille, mais cette fois ce fut confirmé. Le lieu est génial, les boissons très bien préparées mais les prix ! Ouch…
On serait à Aix, on trouverai ça plutôt normal. Mais dans une petite île des Cyclades… Ça pique.
Après cela nous nous sommes décidés à profiter de notre petite voiture de location, direction le sud de l’Ile, le monastère de Panaghia Chrisopigi où nos sommes arrivés à la fin d’un baptème. Le monastère est tout petit, posé sur un promontoire rocheux, comme s’il était la proue d’un bateau en face de la fin du monde.
Puis nous nous sommes tankés pour l’après-midi sur la plage la plus proche, à l’ombre d’un tamaris accueillant.
Nous avons palmé, ce qui m’a donné l’occasion de tester le masque après avoir raboté ma barbe. Le masque n’était donc pas défectueux, c’était moi.
J’ai pu en profiter pleinement pour la première fois, et je me suis régalé. Pouvoir respirer librement par le nez ou par la bouche, avoir un si large chant de vision, et n’avoir plus à mordre ni me crisper inconsciemment sur l’embout du tuba, ça n’a pas de prix2.
Par contre, comme de plus en plus souvent, nous avont constaté la cochonitude du genre humain ; les fonds se désertifient, les variétés de poissons s’amenuisent.
Bref, j’ai attendu de profiter de ce masque de baignade hi-tech pour constater qu’il n’y a plus rien à voir…
Après avoir confié au bar le plus proche une carte bleue que les bourrasques nous ont amené, nous sommes allés visiter Apollonia, la ville centrale de l’île.
Apollonia est une particularité, c’est un regroupement d’anciens petits villages proches. Le résultat est étrange ; une grande ville très étalée, mais sans réel centre-ville.
Nous nous sommes égarés avec délices dans le dédale de ruelles aux géométries baroques, ne sachant plus, parfois, si nous étions encore dans une rue ou chez des gens.
Nous avons fini par déboucher dans un autre quartier qui s’est avéré être l’artère touristique. Comme l’heure approchait, on s’est mis à espérer trouver une taverna pour y boire et manger quelque chose.
Hélas, ce qu’on nos proposait était vraiment à 105% touristique, avec des prix à l’avenant.
Nous avons tout de même cédé à l’appel de l’ouzo que nous avons dégusté sur un toit-terrace, devant un chouette coucher de soleil. Le lieu et le fait que l’ouzo soit un Barbagianni Vert a presque justifié le dépôt en caution d’un rein par personne.
Finalement, nous avons dîné de mezzes sur la petite place qui jouxte le parking où nous avions laissé la Pandatinette.
Ce fut délicieux, et –comme la veille– à un prix raisonnable.
Et, sur ce, dodo…