Le 16 février dernier, j’ai eu mon premier cours d’ATC virtuel. Ca s’est passé de la manière suivante. A 21 heures, heure du rendez-vous avec mon mentor, je me suis connecté avec Teamspeak sur le serveur de VATFrance1. Mon tuteur, Jean-Marie Corda m’y a rejoint.
Il nous a placé dans une “salle” du serveur dédié aux tutorats ATC pour que nous y soyons tranquille et ne dérangions pas les autres.
De son côté, il a lancé son propre logiciel simulant le trafic aérien dans un simulateur de vol et démarrait son serveur. Une fois ceci fait, j’ai démarré mon propre logiciel de contrôle aérien ; Euroscope et je me suis connecté à son serveur, visualisant la zone d’approche de Lille-Lesquin (LFQQ
) que nous avions choisi ensemble. La leçon pouvait commencer.
Je fais une petite parenthèse pour présenter mon tuteur, m.Corda.
Il a servi pendant une vingtaine d’années comme contrôleur aérien dans l’armée, pour ensuite travailler à la direction générale de l’aviation civile, basé à Beauvais où il s’occupe entre autre de l’homologation des terrains du territoire. Le pire ? C’est peut-être qu’il trouve encore le temps de former des amateurs à devenir des contrôleurs aérien dans Flight Simulator. Ca me dépasse autant que le fait de ma part de vouloir devenir ATC moi aussi…
Tout cela pour souligner un fait qui ne cesse de me surpriendre; alors que n’importe qui peut prendre les commandes de n’importe quel avion dans Flight Simulator, même si il faut un peu d’entêtement pour y voler en réseau, devenir ATC2 requier de trouver un tuteur et apprendre le métier de la même manière et avec les mêmes documents, dans les mêmes conditions et dans le respect des même règles que les véritables contrôleurs aériens. Et quand je vous aurai dit que tout ce cursus est sanctionné par un examen, vous conviendrez bien avec moi que c’est un jeu de grand malade…
Le premier cour a porté sur un élément essentiel du contrôle d’approche d’un aéroport; le circuit de piste. Il s’agit ni plus ni moins que le circuit que doivent emprunter tout appareil désirant se poser sur l’aéroport. C’est finalement l’un des boulot les plus importants du rôle du contrôle aérien (qu’il s’agisse du contrôleur Tour ou de l’Approche… bon, comme je suis tout seul au contrôle, c’est de toute manière moi qui fait tout)
Jean-Marie, aidé de ses années d’expérience est à la fois très didactique et très patient (même si j’ai dû l’agacer un peu par moment à constamment m’excuser de mes erreurs).
En à peu près une heure, j’ai donc contrôlé un avion passant son temps à faire des touch’n go et un autre arrivant au nord de l’aéroport, me retrouvant (non sans stress) avec deux avions dont je devais faire attention à ce qu’ils savent chacun où était l’autre.
Curieusement, alors que je pensais que le premier cours serait très facile, voire ennuyeux, et que j’allais en fait pouvoir faire mes preuves lorsqu’il m’enverrait cinq, dix avions en même temps, j’ai failli perdre complètement la boussole avec seulement deux avions… hé oui, ce n’est pas si simple qu’il n’y paraît.