Chaque auteur, chaque écriveur1, chaque narrateur possède sa caisse à outils, qu’il a minutieusement et lentement mise au point, et qu’il peaufine au fil des évolutions informatiques.
Certains en ont même fait une liste très détaillée comme celle de l’ami Davoust.
La mienne commence à être relativement stable et rodée, mais –bien entendu– peut être susceptible de modification d’ici les 40 ou 50 ans à venir, qui sait…
Je ne vais pas faire un article-fleuve détaillant chaque pièce de ma collection d’écrivurage2, mais je pense plutôt faire un petit billet de temps en temps pour présenter l’un ou l’autre.
Et, pour débuter cette série dans la série, j’ai décidé de vous parler du tout dernier jouet que j’ai adopté. C’est tellement frais qu’il y a encore des bouts d’emballage dans les coins. Il s’agit de…
Miro est présenté comme un «tableau blanc virtuel et collaboratif». Et c’est à proprement parler le cas. Miro vous présente une page blanche sur laquelle vous pouvez jeter vos idées, tracer des organigrammes, des frises, des kanbans, des … tout ce qui peut vous aider à structurer une idée, un concept.
Il est très orienté collaboration et entreprise, mais sur un compte personnel gratuit, on peut avoir jusqu’à trois panneaux. Ceux-ci étant immenses, en se débrouillant bien3, on peut facilement gérer cette contrainte.
Je connaissais de nom cette application, très utilisée dans l’école où j’enseigne par les filières market-comm et créa-jeux-vidéo, mais je ne m’y étais pas encore vraiment penché dessus, ayant l’impression que l’outil n’était pas pour moi et ne me servirait à rien.
C’est lors d’un live de l’ami Michael Roch que j’ai à nouveau croisé cette appli. Il se servait de Miro, mais avec des outils que les collègues de l’école n’utilisent pas.
— Oui, mais c’est quoi le rapport avec l’écriture d’un roman ?
Parce que dans un monde aussi vaste que l’Alchimérie, qui devrait mettre en scène plus de personnages, de lieux et de péripéties que j’en ai l’habitude au travers de mes nouvelles4, j’ai besoin d’avoir quelque chose qui me permette de garder une vue d’ensemble et un semblant d’organisation.
D’habitude en écriture, lorsque j’ai besoin de faire cela, une simple feuille et un stylo me suffisent à visualiser des relations de lieux, de personnages, etc.
Mais pour ce projet, la quantité de données à gérer est plus importante, et beaucoup d’entre elles sont encore en mutation. Un outil informatique me permet de modifier très facilement, rapidement et proprement toute nouvelle idée, ou tout élément à changer.
L’autre façon de travailler avec Miro, c’est le jeté d’idées sauvages…
Un tableau blanc sans limites, des notes collées, et quelques flèches pour les relier. Mine de rien, c’est un plaisir de pouvoir poser une idée, l’annoter, lui adjoindre un complément, qu’on met à part parce qu’on n’est pas sûr de sa pertinence.
Puis, on découvre que deux idées partagent quelque chose, qu’on colle entre les deux et qu’on relie par des fils.
C’est plus ou moins ce qu’on appelle un mind-map. Cependant, toutes les applications de mind-mapping classiques que j’ai testées, je les ai trouvées trop rigides, trop directives.
Ici, travailler avec des post-its permet une liberté totale de placement et d’interconnexions, et ça me convient parfaitement.
Pourvu que ça dure !
P.S. - Oui, j’en ai conscience, les deux tableaux présentés ici sont encore peu remplis…
P.S.S - C’est floué, hein. Ben oui, je vais éviter de spoiler mon histoire…
Miro, application en ligne, et disponible sur Windows, Mac, iOs et Android : https://miro.com/
Pour l’illustration : Photos de Jack B et Jaquelinee Martinez sur Unsplash.