Les images originales qui illustraient ce billet ont été perdues. Néanmoins, à l’heure où je reposte celui-ci1, Flight Simulator 2020 vient de sortir et, bien que je ne l’ai pas encore bien en main, je trouve là l’occasion de refaire ce vol et d’en utiliser les captures pour illustrer à nouveau ce billet. C’est donc ajouté à ma toudouyoulou-liste.
Rarement titre de post fut plus obscur, sauf si vous êtes simeur (ou carrément pilote pour de vrai).
En juillet 2005, je suis allé passer trois semaines au soleil de Grèce, dans une petite île du Dodécanèse appelée Telendos.
Pour y arriver, il faut partir de Marseille, changer d’avion à Athènes pour aterrir à Kos, l’une des plus grandes îles du Dodécanèse. De là, prendre un bac qui vous enmène à l’étonnante Kalymnos, puis après avoir traversé l’île, prendre un caïque pour la minuscule et très calme Telendos.
Ca faisait longtemps que je n’avais pas volé sur Flight Simulator. Faute de temps surtout.
Maintenant et malheureusement, j’en ai, et j’ai également la possibilité de l’installer sur un très bon PC. Je ne m’en suis pas privé, et l’une des premières choses que j’ai faite, c’est de reproduire la partie la plus simple (et la plus courte) du voyage.
Voici donc quelques images de la reproduction virtuelle du vol que j’ai emprunté le 8 juillet 2005, entre Athènes et Kos, à bord d’un ATR 42-500.
Sur l’aire de parking catégorie A.
On démarre l’appareil, et on règle ses instruments; pilote automatique sur 8.700 pieds
, NAV1
sur le VOR
de Karisto (KRO, 112.20
) avec QFU
à 090
. Une fois ceci fait, on appelle la tour de contrôle pour demander un décollage avec départ par le terminal ouest.
Ensuite, on appelle le contrôle au sol pour avoir l’autorisation de roulage, et c’est parti !
Après avoir attendu son tour, on se retrouve enfin au point de départ de la piste.
On aligne bien le nez de l’appareil, on jette un dernier coup d’oeil à ses réglages, et hop ! Plein gas.
L’avion semble hésiter puis se met à rouler de plus en plus vite. Au trois quart de la piste, on est déjà à 120
noeuds2.
Je tire doucement sur le manche, le nez de l’avion s’élève légèrement. Je ne vois plus que du bleu par le cockpit, mais très rapidement je vois l’aiguille de l’altimètre commencer à tourner.
Là, il faut enchaîner les actions; rentrer le train, vérifier le taux de montée, garder le cap droit dans le prolongement de la piste et, lorsqu’on juge que l’avion a bien accepté de monter, on enclenche le pilote automatique sur l’altitude programmée.
L’avion va continuer sa montée tranquillement. Moi je peux faire autre chose. D’ailleurs la tour d’Athènes signale une sortie de zone, il faut changer de fréquence, reçevoir son code de transpondeur, demander un transit par espace de classe B et valider l’information radar.
Et, le temps que tout ceci se fasse, nous avont intercepté la radiale 90
du VOR
de Karisto. Il est temps de changer de cap vers l’est !
À insérer : Quelques secondes après avoir quitté Athènes
On survole l’île de Karisto, première étape du vol.
À partir de maintenant, c’est tout pépère. L’avion n’a pas encore atteint son altitude de croisière, mais déjà il ne reste plus grand-chose à faire.
Au quart, nous sommes à la verticale du VOR
, j’effectue un virage au cap 125
, puis je règle ma NAV1
sur l’étape suivante : la balise de Mikonos (MKN, 110.00
) en QFU 125
.
Il ne reste plus qu’à attendre d’accrocher la balise.
À insérer : La petite île de Karisto, à quelques encablures du continent
L’avion a maintenant atteint son altitude de croisière, à 8.700
pieds3.
Après avoir accroché le VOR
de Mikonos, on a suivi le cap de la balise.
Peu après la demi-heure, nous survolons l’aéroport de l’île. À sa verticale, tout comme auparavant, on fait à nouveau un léger virage de 5
degrés vers la gauche, au cap 120
.
Ensuite, c’est la même manipulation, on cale sur la NAV1
le VOR
suivant, qui est tout simplement notre destination, l’île de Kos (KOS, 109.00
) et on se laisse conduire en admirant le paysage.
À insérer : L’aéroport de Mikonos, avant-dernière étape du vol
On vient d’accrocher le signal du VOR
de Kos. Cela permet de corriger son cap de quelques degrés, et on entame la descente.
Le pilote automatique est recalé sur une altitude de 5000
pieds4 avec un taux de descente de 1200
pieds.
Je joue avec la manette des gas de l’avion pour lui conserver une vitesse constante, aux alentours de 110
noeuds5.
À insérer : Du cockpit on peut maintenant aperçevoir notre destination
La tour de contrôle de Kos est maintenant à portée d’émission. J’appelle pour demander une clairance d’atterrissage.
Je continue ma descente vers 3000
pieds d’altitude6.
À insérer : Quel bel endroit pour y passer ses vacances…
Voici enfin notre destination. Mais on n’est pas encore posé !
Au passage à la verticale de la piste, je prend le cap 150
et je descend l’avion à 2000
pieds7.
Je garde cette direction durant 2 minutes, ce qui nous éloigne suffisament de notre cible pour effectuer un beau virage.
À insérer : Ippokratis, aéroport de l’île de Kos
Après 2 minutes, on vire à gauche en inclinant l’avion de 20°
(au delà c’est incommodant pour les passagers) jusqu’à pointer au cap 330
qui est l’orientation de la piste.
Dès que j’ai le visuel de la piste, je coupe le pilote automatique, je réduis les gas, je descend les volets d’approche et je commence à m’aligner sur la piste.
Ah, et accessoirement, je sors le train d’atteririssage. Ca a tendance à rassurer les passagers.
Lorsque l’alignement est bon et qu’il ne reste que quelques mètres de gazon en vue avant le début de la piste, je coupe les gas, je descend à fond les volets et je relève le nez de l’appareil.
À insérer : Un peu de fumée, un peu de bruit, mais on est à nouveau sur le plancher des vaches
Voilà. Il ne me reste plus qu’à freiner doucement, et sortir de la piste dès que l’avion a perdu assez de vélocité.
Je viens me ranger près de la tour et je serre le frein de parking, avant de couper tous les appareils et mettre les moteurs en panne. Mesdames et messieurs, bienvenue à Kos.
Ne nous reste plus qu’à prendre le bus pour l’autre côté de l’île. De là attendre le bac pour Kalymnos, puis un taxi pour traverser Kalymnos. Enfin, un petit caïque de 10-12 places, et on peut finalement s’asseoir chez Yannis et commander un ouzo bien mérité ! :)
Voilà. Pour ceux qui ont FS2004 et qui veulent se tenter le coup, voici un ZIP8 contenant la situation de départ ainsi que le plan de vol complet.
Nous sommes le 24 août 2020, la Terre n’a pas encore explosée, et malgré tout, le Covid et Trump font encore des ravages…↩︎
225 km/h à peu près.↩︎
Soit un peu plus de 2,5 kms au dessus du niveau de la mer.↩︎
1,5 kms.↩︎
200 km/h.↩︎
1 km de haut, la piste est à 410 pieds soit 125 mètres au dessus du niveau de la mer.↩︎
600 mètres↩︎
Le zip aussi a été perdu, mais de toute manière, je doute que quelqu’un vole encore avec FS 2004.↩︎