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Obsessions

Je ne pense pas pouvoir le faire en détail ici, ni d’être dans les bonnes conditions pour, mais il faudra qu’un jour je vous parle de ma fascination des intérieurs urbains.

Je suis attiré comme un papillon de nuit par les intérieurs éclairés que je peux entrevoir de la rue lorsque le jour a disparu. C’est le seul aspect que je trouve absolument indispensable à une grande métropole. Ce que j’aime, c’est d’abord goûter la lumière dont le spectre varie du blanc clinique au jaune trop chaud, en passant par toutes les teintes permises par les néons et ampoules colorées. Je me délecte ensuite de tout élément d’aménagement que je peux deviner ; meubles, étagères, posters, pied, abat-jour de lampe, etc…

Je ne saurais expliquer cette envie ni ce besoin de voir ces choses, si ce n’est que lorsque cela a commencé j’étais étudiant à Paris, peu argenté et perdu. Et chacun de ces îlots de lumière et de chaleur résonnaient en moi comme autant de phares signalant des havres de douce tranquillité, de quiétude intime, de stabilité familiale. Mais pourquoi, maintenant, dix ans plus tard, cette obsession est-elle toujours présente ?

Il me faut bien souligner qu’il ne s’agit pas de voyeurisme. Je n’ai pas envie de voir l’intérieur de ces appartements. Bien au contraire, moins j’en vois et mieux c’est. Je ne désire que voir des fragments pour mieux pouvoir deviner l’invisible restant. Une grande vitrine-aquarium ne m’est d’aucun intérêt. Je me suis aussi rendu compte très récemment (c’est en fait ce qui m’a poussé à écrire ces lignes) que la magie n’opère pas en l’absence de certains éléments. Le premier d’entre eux étant la nuit.

Lorsque j’ai commencé à écrire ceci j’observais de ma voiture garée, la façade blafarde et maussade d’un cube de béton de l’autre côté de la rue. Haut de trois étages, sûrement trois appartements. Dans la lumière du jour ce n’est qu’une boite percée d’anonymes fenêtres que seuls leurs rideaux différencient. Ca ne m’attire pas. C’est vide et froid. Je ne retrouve là rien de ce qui, la nuit venue, m’attirerait.

Je sais que ceci constitue un jalon sur le chemin vers la compréhension de cette curieuse fascination qui s’exerce sur moi, mais je crois également que je suis encore loin de l’appréhender. Je crois…


On dirait que j’ai abandonné mon blog. C’est en tout cas l’impression qu’il laisse à ma Puce qui n’est pas loin d’être la seule lectrice. C’est un peu vrai mais ce n’est pas foncièrement la vérité. Le fait est que je m’éparpille trop. Je me répand sur le parquet de ma vie comme une flaque accidentelle. Je veux trop faire de tout. Et je pense que l’analogie du parquet est plus véridique qu’un carrelage qui fut pourtant ce que j’allais écrire, parce que mes passions qui animent les projets dans lesquels je me lance s’assèchent aussi vite que j’ai pu m’y répandre. J’ai envie de tout faire, mais pas trop longtemps. A la limite, j’aurai pu, comme je l’ai apparemment toujours fait, me lancer dans un truc ou deux et attendre que le soufflet retombe avant de trouver autre chose à faire. Sauf que là, ces derniers mois, il me semble que je me suis lancé dans tellement de trucs que je n’arrive plus à les dénombrer (je vais pourtant essayer dans quelques lignes). Comme si je m’étais mis au défit de trouver mes limites, ou que je teste à quel moment je vais définitivement lâcher la rampe. Allez, exercice de détente (ah bon ?), comptons nos projets en cours (sans idée d’ordre chronologique) :

  • Recommencer à faire des maquettes
  • Finir d’entrer dans Bookpedia ma collection de livres (presque achevé, bordel, qu’est-ce que j’attend pour entrer les 10 derniers ?)
  • M’occuper de mes récentes petites plantations (sans doute - [ ] le moindre de mes soucis)
  • M’occuper de gérer mieux mon site
  • M’occuper de repenser le site de Studio 12
  • M’occuper de dépoussiérer, améliorer et mettre à jour le site de l’atelier Flamma
  • Travailler sur notre projet commun avec Olivier
  • Refaire mon C.V. pour le projet suivant
  • Trouver du boulot dans le süde
  • Nettoyer, ranger, et garder dans un état salubre ma chambre
  • Faire la même chose avec ma voiture
  • Faire la même chose avec l’ordi
  • Recenser mes nouvelles entamées et mes projets d’histoires et faire un point avec elles
  • Continuer à apprendre le PHP
  • Se demander si le projet ci-dessus est vraiment utile
  • Ecrire le scénario adapté de la nouvelle d’Olivier

Je suis sûr d’en oublier, mais la liste est déjà bien longue. Je me demande même si je ne devrais pas tout simplement faire un gros tri là dedans et ne garder que ce qui serait viable à faire… pour moi.


J’ai redécouvert Agapi. Je ne sais plus si le lien est encore sur mon site (si ce n’est pas le cas, je le mettrais mais en lien direct, pas en passant par la Cloche à Fromage), mais par ricochet je suis retombé sur ce blog étonnant. A l’origine, c’est une copine d’Uru qui m’avait fait découvrir le blog de la Cloche à Fromage. Le principe de ce blog est simple : Agapi se ballade sur les salles de tchate de Caramail et se laisse draguer par des gamins en pleine crise (j’ose espérer qu’il ne s’agit que de ça) et s’amuse un peu cruellement avec eux en les faisant tourner en bourrique. Je me permet de vous en livrer un extrait ici (cliquez dessus pour vous rendre sur son blog).

J’avoue avoir mouillé le fond de mon séant à la lecture de ces florilège de dragues pathétiques et –le lien aidant– j’avais été voir le « vrai » blog de l’auteur, une certaine Agapi. Il était moins drôle. Quoique…

Agapi est une jeune femme qui se cherche et se le dit. Au fil de son blog, elle se-nous confie ses petits tracas domestiques, ses petits plaisirs citadins et ses coups de cœur culturels. Vous me direz qu’il s’agit de la description d’un grand nombre de blogs. Oui, mais là, en plus, c’est super-bien écrit. Un peu comme si Desproges était une nana et vivait à l’époque du blog. J’espère qu’elle ne lira pas ça, parce qu’elle risque de détester. Ca ne serait que justice…

Bon, comme tout auteur de blog, j’avoue que je me lasse plus vite de lire les histoires des autres que les miennes. J’ai donc fini par me lasser ou oublier le lien quelque part, et j’ai oublié Agapi et sa petite vie mignonne.

Très récemment, ma Puce me parle d’un article qu’elle a lu quelque part (elle lit le Monde, je crois. Mais je l’aime quand même) à propose des BD-blogs. Ce sont des blogs (ou sites marchant sur le même principe) animés par des auteurs de bédé, des illustrateurs ou des amateurs armés d’un joli coup de crayon. Elle m’envoie plusieurs liens, dont celui du Boulet.

Alors là, je me permet une légère parenthèse que je complèterais plus tard lorsque j’aurai rencontré l’un des deux protagonistes. Le Boulet, je connais. Je connais de nom, et je connais la tête du Boulet en question. Et l’humour ne m’est pas inconnu. J’ai dans mes amis parisiens, un artisse au talent indéniable du nom de Erwann Surcouf, illustrateur humoriste. Et parmi les dessins humoristiques de l’humoriste dessinateur Erwann Surcouf, il y en a beaucoup sur ses amis dessinateurs aussi. Parmi eux, il en est un qu’on surnomme Le Boulet. Ce n’est pas un surnom courant, et les deux visages se ressemblent. J’ai donc demandé au maître Erwann s’il s’agissait du même copain à lui. La réponse en sous-entendu fut lapidaire : « ex-copain ».

A suivre, donc.

Cela dit, sur le site du Boulet ex-copain du Rwann se trouve une liste de liens intitulée « blogs que j’aime ». Le premier lien m’a sauté aux yeux : Agapi. C’est donc avec plaisir que je suis retourné prendre des nouvelles de ma e-névrosée préférée (qu’elle ne lise pas ça non plus et puis zut après tout je m’en fous j’assume et c’est amical comme terme et elle lira jamais ça de toute manière donc acte).

J’ai découvert, après tout ce temps, que la Cloche a Fromage avait quelques nouveautés. Pas de quoi sauter au plafond, mais deux dialogues pas piqués des vairs dont un traité d’ornytho-géographie, on crache pas dessus.

Et puis je me suis remis à lire la petite vie d’Agapi. Et je trouve que ce temps sans la lire m’a donné l’impression que son style s’est bonifié avec l’âge. Ce n’est peut-être qu’une impression, qu’elle vienne me casser la gueule si ce n’est pas le cas.

Bref, tout ça pour dire : allez rendre visite à Agapi. Et aussi que j’aimerai bien aussi poster un petit dessin de temps en temps.

Non, merde, trop de trucs à faire, je vais pas en rajouter tout de même…

Addentum: Les sites d’Agapi ont depuis longtempt disparus de la surface d’Internet…

Dans les épisodes précédents… Questionnaires à la c… Je déteste Apple…
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