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Ce jeu qui me ramène chez moi…

Dix clameurs : Ce que je vais tenter de raconter dans ce petit article est très difficile à mettre en mots, notamment pour quelqu’un comme moi qui n’est ni sociologue, ni psychologue… Mais, l’exercice est intéressant. En tout cas pour moi.

En matière de jeux, je suis très curieux. La preuve en est actuellement le phénomène Elden Ring, dont je sais pertinemment que je ne suis pas du tout le client visé, mais que je tiens à expérimenter pour différentes raisons1.

J’explore volontiers différents univers vidéoludiques. Parfois, je n’y passe que quelques heures ou minutes quand je pense que le jeu ne va pas être ma came. Et parfois, il y a des connexions qui font que j’ai vraiment envie d’aller jusqu’au bout de l’aventure.

Il y a également une frange de jeux qui sont des trésors pour moi, des jeux auxquels je suis marié quoi qu’il arrive. Ils sont assez peu nombreux, et ce sont les très rares jeux que j’ai achetés au prix fort sans sourciller. Parmi eux, à titre d’exemple, on trouvera Flight Simulator2 et Elite Dangerous.

Et puis, il y a une catégorie très à part, dont j’ai longuement hésité à parler. En fait, j’ai même mis très longtemps à accepter qu’elle existe. C’est la catégorie des jeux-doudou. Je ne sais pas vraiment comment la qualifier autrement.

Ce sont des jeux généralement peu intéressants, que ce soit au niveau contenu, gameplay ou histoire, mais vers lesquels je ne peux m’empêcher de revenir régulièrement. Par un lien de conséquence inexplicable, ce sont généralement des jeux mobiles.

Les deux titres les plus importants dans cette liste, sont la duologie Monument Valley et la tétralogie des The Room.

Mais, celui dont j’ai envie de vous parler aujourd’hui est loin d’être un jeu aussi élaboré et graphiquement plaisant que ces deux séries. Et pourtant, il me fait un truc au niveau du cortex qu’il est quasiment le seul à provoquer. Et à part « Bienvenue à la maison, ça fait plaisir de te revoir ! », j’ignore totalement comment décrire cette étrange sensation.

Little Things (forever)Little Things (forever)

Ce jeu, pourtant, n’a rien d’extraordinaire. Son principe de base est le suivant ; de l’étoile de départ (cf. l’écran ci-dessus) on zoom sur l’un des objets qui se décompose en centaines d’autres petits objets. Une liste s’affiche à droite de l’écran et il faut les localiser.

Parfois, aléatoirement3 la liste n’affiche qu’un seul objet et un compte à rebours de 2 minutes démarre. À chaque objet trouvé, un autre est à trouver ensuite.

Lorsqu’on a trouvé toute la liste dans un temps raisonnable, ou qu’on a découvert assez d’objets en 2 minutes, on gagne une pièce de puzzle.

Lorsqu’on en a suffisamment (9, 16, puis 25 pour le dernier), on doit agencer les pièces dans le bon ordre et le bon sens. Ensuite, l’objet découvert à travers ce puzzle vient s’ajouter à ceux sur lesquels le jeu peut zoomer pour la partie suivante.

Finalement, posé à plat, ce jeu n’a rien de brillant. Il est simple, très peu punitif, très répétitif et graphiquement passable, sans plus.

Un hibou fait de little ThingsUn hibou fait de little Things

Alors, pourquoi j’ai ce lien bizarre avec lui ?

Je n’ai pas parlé de la musique du jeu. Elle non plus ne brille pas spécialement, et ne peut même —possiblement— sembler hors sujet. Et pourtant, elle participe pour une bonne partie à ce ressenti bizarre.

Lorsque je joue à ce jeu, embarqué par la musique et hypnotisé par ce kaléidoscope d’objets hétéroclites, j’ai la sensation étrange que tout est à sa place, que tout va de soi. J’ai le sentiment d’être rentré chez moi, de retrouver les choses là où je les ai laissées.

Je n’arrive pas à comprendre cette réaction. Il y a des jeux et des musiques (et des associations de, comme le jeu Starman et des chansons de Baxter Dury) qui provoquent un phénomène de miettes de madeleine dans le cerveau, mais ça ne fait que rappeler —même confusément— de bons souvenirs de moments au calme, posés, de moments de vie où rien n’allait trop mal.

C’est presque, mais pas tout à fait la même chose. C’est à la fois proche, et complètement différent puisque je ne peux pas relier cela à un moment, même vague. À la limite, à un état d’esprit. Mais, là encore, ça ne rime à rien de concret, je ne peux relier ça à rien de précis, ni dans le temps ni à quelque chose de vécu, entendu.

Alors ? Alors, je vais vous frustrer parce que mon enquête va en rester là. Je ne sais pas quoi penser de plus à ce sujet. Et si j’en parle maintenant, que j’aie décidé d’en faire un article pour mon p’tit blog, c’est parce qu’au niveau de mon expérience personnelle, je n’ai rien connu d’équivalent. Et c’est très bizarre, à bien y songer.

Bref, désolé de laisser ça en plan. J’imagine que la fin de cet article est frustrante, et je vous en demande pardon.

Mais, je vous abandonne quand même ; j’ai encore 12 pièces de puzzle à débloquer…

Little Things Remastered — Itch.io



  1. Spoiler : j’aime vraiment pas.↩︎

  2. Exception : celui-ci est vraiment trop cher. Je n’y ai joué que par le Xbox GamePass, que je n’ai plus en ce moment. Donc je ne possède ni ne joue à FS en ce moment.↩︎

  3. Je crois, j’ai pas trouvé ce qui pouvait déclencher ces phases.↩︎

Dans les épisodes précédents… Quelques nouvelles en passant… Un peu de vocabulaire ?
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