Aujourd’hui j’avais rendez-vous à 18 heures à la polyclinique du parc Rambeau. J’ai passé un IRM de contrôle pour voir dans quel état se trouve ma hernie, sur ordonnance de mon médecin traitant.
Je suis arrivé dans la salle d’attente, où j’ai rempli un formulaire dans lequel j’ai coché que des cases non
au questionnaire qu’on m’a remis Heureusement, étant donné que les questions portaient sur les opérations et prothèses qu’on serait amené à avoir eu.
J’ai ensuite attendu que ce soit mon tour.
Lorsqu’on m’a appelé, on m’a conduit dans une petite cabine où je me suis débarrassé de mon pantalon, mes chaussures et mes lunettes. On m’a ensuite conduit dans la pièce de l’IRM, au milieu de laquelle trônait l’appareil proprement dit. On n’est plus à l’époque des monstres qui faisaient la taille d’une pièce entière où on entrait le patient complètement à l’intérieur.
Maintenant, il s’agit plutôt d’un tunnel épais d’environs dix centimètres et long comme le brancard motorisé sur lequel on s’allonge1.
Je me suis donc allongé, non sans demander auparavant si je devais également retirer ma bague. L’assistante m’a répondu que les bijoux en or et argent pouvaient passer dans l’appareil.
Une fois allongé, le lit motorisé m’a emmené dans le tunnel. J’ai alors deviné ce qu’un claustrophobe pouvait ressentir ; leu tunnel est quand même très étroit, on n’a que la place de garder les bras contre soi. Je pense que même sans être claustrophobe, passer un IRM dans l’un des anciens tanks ne m’aurait pas particulièrement plu. Mais, comme il s’agit de scanner mes lombaires, j’avais la chance d’avoir la tête quasiment à la sortie du tunnel à l’autre bout. Ça, et le fait que le tunnel est climatisé ; une soufflerie d’air rafraîchi circule en permanence à l’intérieur. S’il y avait eu de la lecture devant mon nez, ça aurait été parfait.
Et l’examen a commencé. Et j’ai été propulsé dans un film de science-fiction ; les bruits que génère cet appareil (qui faisaient entrer ma bague en résonance, chose très étrange…) sont tout bonnement un bonheur de bruiteur de S.F. C’était indescriptible, mais d’une variété incroyable.
Des bourdonnements très profonds mais forts ; des claquements répétés faisant penser à de grandes dents qui se mettent en place… Tout un arsenal très étrange de bruits qu’on n’a pas l’habitude d’entendre, surtout enfermé dans un caisson aussi étroit.
Au bout de dix minutes qui commençaient à se muer en petite torture2, le plateau m’a fait resurgir hors du tunnel où l’assistante m’a annoncé que je pouvais me relever, l’examen était fini.
Je suis retourné, habillé, dans la salle d’attente où j’ai pattienté quelques minutes à peine avant qu’on me remette une grande enveloppe contenant les résultats, puis j’ai encore attendu que le médecin de l’IRM me reçoive.
C’est une étape que je ne comprend pas très bien. On se voit donner lecture d’un examen par quelqu’un qu’on ne connaît ni d’Eve ni d’Adam et qui ne sait pas grand-chose de la pathologie du patient qu’il rencontre.
Par exemple, le docteur qui m’a reçu à côté de la salle de l’IRM m’a dit que ma hernie était toujours aussi importante (en comparaison avec le premier scanner) et a ajouté :
Pas étonnant que vous ayez mal en permanence !
Ben oui mais non, doc, justement c’est pas du tout le cas !
Bref, je suis rentré le moral en berne de savoir que neuf mois après l’incident ma hernie n’a aucunement évoluée, pas de trace de résorption.