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Facebook à la mode ? Sans moi.

Après un weekend copieux en occupations domestiques, qui se situe entre deux autres weekends tout aussi occupés, je vais essayer de coucher par écrit ici la raison pour laquelle j’ai coupé les ponts avec Facebook, comme je l’avais promis…

Il y a maintenant bientôt deux semaines j’ai en effet très officiellement demandé la radiation et la destruction de mon compte Facebook. J’ai bien dit destruction et non pas suspension comme la plupart des gens pensent qu’on peut faire.

Il y a en effet une option bien cachée dans la gestion du compte Facebook qui permet la destruction. J’ose espérer de la part de la World Facebook Company qu’elle purgera bel et bien le compte, données comprises. Je n’ai malheureusement aucun moyen de savoir s’ils vont le faire vraiment ou s’ils gardent mes conneries de côté à des fins publicitaires et commerciales. Il faudrait saisir le comité Informatique & Liberté pour en être sûr, mais je crois que la procédure serait fastidieuse et sans doute sans fin. Je ne suis pas un militant, et c’est bien dommage.

Ce qui m’amène à l’une des très nombreuses raisons qui m’ont poussé à faire byebye à FB1.

L’une de ces raisons est en effet que dans les conditions d’utilisation du service Facebook, l’utilisateur s’engage à accepter le fait que FB puisse à loisir piocher dans tout contenu uploadé (notamment les photos) pour l’exploirer à des fins commerciales sans aucune contrepartie pour l’utilisateur qui n’aura de toute manière aucun recours juridique puisqu’il s’est engagé en créant son compte à accepter cet état de fait. Sachant cela, je m’étais promis de n’uploader que du contenu inutile ou ne m’appartenant pas.

Une autre raison est la totale vacuité du contenu posté par mes amis”. Entre le copain geek belge2 postant lien sur lien vers un quelconque site dédié aux Maîtres de l’Univers ou autre mangaterie, le copain anglais qui poste ses horaires de sommeil laissés par sa petite fille nouvelle-née, les cadeaux et autres quizzes crétins postés par la copine qui n’a rien d’autre à faire de ses journées, j’avais donc l’unique loisir en me connectant à mon compte de pouvoir défiler l’équivalent de quatre à cinq pages par jour de status, liens, comptes-rendu de jeux et autres machins inconnus postés par des gens qualifiés d’amis que, pour la plupart, je n’ai jamais rencontré en vrai et, pour certain, je n’ai même jamais entendu parler.

« Machin veut être ton amis, vous avez 5 amis en commun. »

Réellement ? Grand bien nous fasse !

Peut-être une autre raison m’est proprement personnelle, voire pathologique. Je n’aime pas les effets de mode. Or, s’il y a une chose à la mode actuellement, c’est bien d’être sur Facebook. Tous le monde doit être sur Facebook. C’est obligatoire, c’est comme d’avoir une carte d’identité. Vous êtes un exilé social si vous n’êtes pas capable d’être localisé sur Facebook3.

On ne vous demande plus si vous avez une adresse mail, mais si vous avez un compte Facebook. Ô joie, je peux répondre maintenant : « Un compte quoi ? » ou, si je suis vraiment pas content : « Non, j’ai pas de compte Facebook_, alors tu vas faire quoi maintenant ? Me dénoncer à la police d’internet ?_ »

Car ensuite, et c’est peut être ce qui a achevé de me convaincre qu’il fallait que je quitte cette nasse chronophage et antisocialisante, c’est le côté phagocytant de FB. J’ai été héberlué par exemple d’entendre un collège de boulot fouiller dans ses contacts téléphonique sur son iphone et se dire :

Mais qui c’est tout ces gens ? Ah, oui, ce sont mes contacts Facebook qui ont été transférés dans mon téléphone.

Mais ça, cette action n’avait pas été demandée. Lors d’une synchro de l’iphone, les contacts Facebook se sont copiés sans rien dire. Bon, d’accord, je n’ai jamais mis mon numéro sur Facebook. Mais pour le principe !… 4

J’ai cité le terme chronophage, mais c’est effectivement une raison de mon désistement. Ce fut la première mais pas forcément la plus décisive. Je suis un grand spécialiste de l’activité chronophage5.

Je crois avoir à peu près fait le tour de la question. Il y a sûrement encore beaucoup à dire sur le sujet. Mais je suis tout de même content de l’avoir clôt ! :) Tiens, j’ai d’ailleurs dans la foulée retiré mes comptes twitter, linkedmachin et je ne sais plus quoi d’autre.

Si vous voulez me retrouver dans un réseau social, choisissez le seul qui mérite de porter ce nom ; ça s’appelle la vraie vie.


  1. Accompagné d’un geste grossier, tant qu’on y est.↩︎

  2. Notu du futuru : Désolé d’avoir pensé ça de toi à l’époque, Lukas. Tu me manques.↩︎

  3. Moi j’avais changé mon nom, mwhouahahah.↩︎

  4. D’ailleurs, je n’aurais jamais d’iphone non plus pour à peu près les mêmes raisons.↩︎

  5. La dernière en date s’appelle Stonesoup Crawl Dungeon.↩︎

Dans les épisodes précédents… Un samedi pas trop comme les autres Hommage nécrophilique à Olivier Gechter
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