Voilà que ça recommence. Je blog en déplacement. Encore pire : je suis en voiture. Mon chef conduit et moi je tapote après avoir compulsé Libération et consulté le Guide Michelin pour savoir approximativement où nous allons nous arrêter pour les libations du mitan.
J’ai brièvement repensé aux tonnes de trucs que j’ai à écrire. Ca me parait toujours aussi effrayant, sachant pourtant que j’en suis capable. Je n’arrive vraiment pas à cerner pourquoi j’ai tant de mal à m’y mettre. Tous ce que je sais c’est que je manque de motivation. J’ai toujours quelque chose de mieux à faire, parfois quelque chose d’inavouable comme jouer à la console. L’excuse bidon actuelle concerne l’achat d’un petit portable d’occasion qui sera ma machine à écrire portative.
Mais une machine à écrire c’est fait pour écrire, Vincent.
D’ailleurs partant de là, je dois un constat assez triste. Je me rend de plus en plus compte de ce qu’aurait pu être ma vie, de ce que j’aurais pu être si j’avais été moins fainéant, moins tire au flanc, moins guimauve. Plus l’âge augmente et moins je me sers du yahourt que j’ai entre les oreilles, mais pire encore : j’en ai même pas envie. Et plus grave encore ; comme tous mes défauts identifiés, j’ai conscience de mes faiblesses, de mes travers… mais je m’en fout. Je n’ai jamais vraiment cherché à les corriger, et maintenant moins qu’avant.
M’en fout j’vous dit.