Journée très tranquille, le séminaire a prit sa vitesse de croisière. On n’envisage plus que deux interviews rapides et bien évidemment les rares interventions en plénière où l’on se contente de se concentrer sur la personne qui parle dans le micro. Savoir simplement qu’on n’a petit-déjeûné qu’à 9h et prit possession de la plénière qu’à 10 donne bien le rythme de cette journée.
Hier par contre…
C’était la journée costumée. Le thème était «Les Amériques» (et non pas le Far West comme on me l’a annoncé avant de partir). Le reste de la troupe n’avait que des ponchos et des sombreros très colorés façon carnaval. Moi de mon côté j’avais prévu un jeans bleu délavé, une chemisette rouge vif et mes mexicana. Le boss m’avait prêté peu de temps avant le départ son propre et autentique Stetson. Malheureusement je n’ai pas trouvé plus malin que de l’oublier bêtement sur le lit au moment du départ.
C’était sans compter sur notre irremplacable Dâve et son gel fixation extra-forte qui a fait des merveilles. Une habile application et des lunettes adéquates (dont il ne se sépare jamais) plus tard, d’un cowboy sans chapeau je me suis retrouvé le plus crédible des teenage Elvis qu’on puisse rêver. Je reverrais longtemps la tête et les exclamations du reste de l’équipe d’Arras lorsque je suis rentré dans le bungalow de mon patron.
Gag.
Bon, mais pour pas trop couper à la tradition, je me suis barré me coucher avant l’arrivée du fromage. Pourquoi faut-il toujours que les groupes de zikos poussent les graves tellement fort qu’à la fin on n’entend plus rien mais qu’on ressent les rythmes sismiques des basses ? Ca me fait penser au groupe de rock (dont j’ai oublié le nom, honte sur moi) dont on décrit les concerts cataclysmiques dans le Guide du Routard Galactique de D.N.A.
Bref, me voilà seul dans la salle plénière, plongée dans la semi pénombre, les portes claquant doucement sous les rafales de vent et entouré du brouhaha assourdi des séminaristes agglutinés autour du buffet café-thé-chocolat-viennoiseries de la pause.
David est sur la terrasse de son bungalow à jouer à Bejeweled sur mon Palm, Pascal est peut-être encore en train de dormir, et je n’ai aucun indice sur les autres.
Je vais aller faire un tour pour voir si je trouve quelqu’un.