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Les anti-Nobel, des recherches pour rire ?

Je viens de découvrir, stupéfait, l’existence d’un prix décerné à la communauté scientifique et qui porte le doux nom de «IG-NOBEL»1.

Décernés depuis 1991, ils récompensent les travaux de recherche les plus… fantaisistes… en apparence ?

Voici (piqué d’une dépèche AFP) les prix de cette année :

> Jeudi soir, le prix de l’acoustique est revenu à trois scientifiques américains qui ont mené des expérimentations destinées à comprendre pourquoi les gens n’aimaient pas le crissement des ongles sur le tableau.

> Un lauréat gallois, qui n’a pu se rendre à Harvard pour des raisons familiales, a eu le très recherché prix Ig Nobel de la paix pour avoir inventé un appareil électroménager qui émet un bruit désagréable que seuls les adolescents perçoivent et non les adultes. Le chercheur a ensuite utilisé la même technologie pour que les sonneries de téléphone ne soient entendues que par les adolescents et non leurs professeurs.

> Deux universitaires américains de Californie ont reçu le prix de l’ornithologie pour leurs recherches sur l’aptitude des piverts à échapper aux maux de tête.

> Deux chercheuses du Koweït sont reparties avec le prix de la nutrition pour avoir démontrer que les bousiers sont en fait très difficiles sur la nourriture.

> Deux Australiens ont reçu le prix des mathématiques pour leurs travaux sur le nombre de prises photographiques nécessaires pour que personne dans un groupe n’ait les yeux fermés.

> Le très sérieux prix de médecine a été remis à un Américain pour son étude sur «la suppression d’un hoquet tenace grâce à un massage rectal manuel».

> Les raisons pour lesquelles les spaghettis crus ont tendance à se briser en plus de deux morceaux ont permis à deux Français de décrocher le prix de physique.

> Enfin, le prix de biologie est revenu à un chercheur néerlandais qui a démontré que le moustique femelle responsable de la malaria était tout autant attiré par un fromage, le limburger, que le pied humain.

Les gagnants n’avaient qu’une minute pour prononcer leurs discours, un temps contrôlé par une fillette de huit ans.

En dépit du ton léger de la cérémonie, les prix sont considérés de plus en plus sérieusement par la communauté scientifique, huit sur dix des gagnants cette année ayant financé leur voyage pour assister à la cérémonie.

Édifiant, non ?

J’ai toujours considéré que les domaines scientifiques qui dépassaient mon entendement appartenait au royaume de la science-fiction. Là, je crois qu’on est plutôt chez Terry Pratchett ou Douglas Adams :)


  1. Le nom est un jeu de mot qui phonétiquement donne en anglais « ignoble » tout simplement.↩︎

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