On tire cinq cartes sujets (une par catégorie) et une carte de fin d’histoire du jeu « Il était une fois ». Ensuite, on écrit une courte histoire mettant en scène au moins trois de ces éléments et dont la fin est celle donné sur la carte.
Cartes tirées par Vincent
Enfermé au château, le jeune prince passait ses journées de précepteur en précepteur sur les recommandations de la reine
sa mère, qui le voulait prêt à prendre un jour la succession de son royal époux.
Se mourant d’ennui, il élabora un plan
pour s’échapper et vivre une grande aventure épique. D’abord, il s’empara de l’épée
royale, puis parvint, à la lueur de la pleine lune, à se faufiler hors de l’enceinte du château.
Il déambula ici et là dans le village endormi au pied de la bastide, puis il finit par se faufiler dans une chaumière
où il se mit systématiquement à fracasser toutes les poteries en fouiner dans tous les coffres. Éveillé en sursaut, le maître de séant n’eut aucun mal à se saisir du marmot gesticulant et vagissant des cris inarticulés, pour le remettre aux autorités.
Conduit devant la reine, il dut écouter, tout penaud, le sermon royal. Néanmoins, à dater de ce jour, il écouta les conseils de sa mère.
Conseils auxquels elle ajouta, véhémente : « En plus, dans la légende, c’est pas un prince, mais une princesse. Et le gamin à l’épée, c’est juste un clodo habillé en vert. »
On compose un texte constitué de trois paragraphes. Les deux phrases qui articulent ces paragraphes sont données. Chacun écrit une première partie, puis donne, texte caché sa feuille à un autre participant. Sur celle qu’on a reçu, on écrit la deuxième partie, et on recommence les échanges, jusqu’à ce qu’on ait complété le troisième paragraphe. Les deux phrases en italique sont celles imposées pour cet exercice.
C’est le début de l’été. Il avait hâte de rejoindre ses amis à la plage. Au programme : baignades, rigolades, peut-être même un peu de flirts. Et Marcus avait même promis de piquer la vapote de son grand-frère. Ils avaient tous hâte d’essayer ce truc trop classe. Enthousiaste, il marchait d’un pas rapide. La plage était enfin en vue.
Au bout du sentier, il se retourna. Il s’attendait à voir ses amis. Mais la surprise fut grande.
Personne de visible, mais une ambiance effrayante. Il scruta avec attention le feuillage, persuadé d’être surveillé. Tout son être en alerte, il s’approcha à pas de loup du bosquet en question.
Deux yeux jaunes s’ouvrirent devant lui. Un grognement sourd retentit. Le bruissement des arbres s’intensifia. Il arrêta sa progression et choisit la sagesse à la curiosité.
Après avoir couru pour leur échapper, il se dit qu’il les avait enfin semés. C’est alors qu’il prit conscience de ce qu’il avait oublié derrière lui.
Son bâton ! Seul son bâton pouvait l’aider à planter la pointe dans le cerveau de ses poursuivants. Il devait l’avoir laissé au début du sentier. Mais, pour y retourner, il fallait qu’il rebrousse chemin et traverse la horde.
Il ne parvint jamais au bout du sentier…
Dans une course effrénée, il avait retiré tous ses vêtements. Il avait l’intention, par ce geste, d’être le leader. Il leur montre la voie, et celle-ci sera dans la nudité la plus totale.
À mesure qu’il évite les arbres et survole les buissons, il s’était mis à crier et à vociférer des paroles inarticulées. Il continua de la sorte jusqu’au bout de la colline, terminant sa course sur un sentier boueux.
Au bout du sentier, il se retourna. Il s’attendait à voir ses amis. Mais la surprise fut grande.
Ses amis se tenaient là, devant lui, à quelques pas seulement. Mais quelque chose d’étrange leur était arrivé. Leurs peaux avaient fripé et pris une teinte bleuâtre. Le pire, c’était leurs yeux ; bleu givré strié de veinules noires. De tout leur corps émanait une vapeur glacée.
— Mince, dit-il tout haut. Ça fait comme dans Stranger Things !
— Mais non, couillon ! lui répondit Marcus d’une voix sépulcrale. C’est comme dans Game of Thrones !
— Ah. Oui.
Après un court silence géné, il se mit à hurler et détaler.
Après avoir couru pour leur échapper, il se dit qu’il les avait enfin semés. C’est alors qu’il prit conscience de ce qu’il avait oublié derrière lui.
Essoufflé et enfin seul, il s’appuya contre un tronc. Son corps glissa lentement le long de celui-ci, sa chemise s’accrochait sur l’écorce. Il s’assit, ferma les yeux et posa sa tête contre l’arbre. Son souffle était encore saccadé.
« Mais quel con ! » se disait-il. Il tâta une dernière fois sa poche. La clé n’était bel et bien plus là.
Dans leur groupe, ils avaient toujours été clairs. Leur goût pour l’aventure les avait déjà emmenés dans bien d’étranges situations, mais ils mettaient systématiquement un point d’honneur à préserver leur sécurité.
Aussi, quand l’un d’entre eux avait parlé de la vieille mine, tout le monde s’était préparé avec hâte et attention. Debout devant la vieille entrée obstruée par les gravats, c’est lui qui ouvrit la marche.
Sans se retourner, il continuait le chemin lorsque sa frontale s’éteignit. Bercé par les voix de ses camarades, au bout du sentier, il se retourna. Il s’attendait à voir ses amis. Mais la surprise fut grande.
Il ne s’attendait pas à en voir autant ! C’était une véritable foule qui l’avait suivi, à pas feutrés, rejoignant le groupe pour en faire une assemblée hétéroclite et joyeuse, témoignage de toutes les rencontres et événements de sa vie.
— Joyeux anniversaire ! — Ah, non ! J’avais dit que je ne voulais rien faire pour mon anniversaire ! Allez vous faire …!
Après avoir couru pour leur échapper, il se dit qu’il les avait enfin semés. C’est alors qu’il prit conscience de ce qu’il avait oublié derrière lui.
Il se figea, face aux vagues. Il réfléchissait à toute vitesse, tout en essayant de reprendre son souffle. Son maillot ! Il avait oublié son maillot de bain ! Il allait passer pour un imbécile auprès des autres, c’est sûr ! Le choix était binaire maintenant. Soit il se baignait en slip et c’était la te-hon devant les filles, soit il ne se baignait pas et il passerait pour une chochotte. Quelque chose d’autre le tracassait. Un autre oubli ? Mais quoi ?
Quand une main griffue se posa sur son épaule, il sut. Et il hurla…
On tire 2 cartes d’un pack Dixit. On rédige ensuite une courte histoire mettant en scène des éléments figurant sur les cartes.
Cartes tirées par Vincent
Les trois petites divinités voguaient sur un radeau perdu en mer. Ça avait été toute une aventure pour qu’elles échouent ainsi. Ah… Si seulement j’avais le temps de vous raconter cette histoire !
Bref. Vous les connaissez, ces petits dieux ; l’un est sourd comme une pierre, l’autre est aveugle comme une pierre, et le troisième se retient constamment d’éclater de rire.
Donc, naturellement, ces trois idiots n’ont rien vu venir, rien entendu grogner, ni même poussé un cri de surprise quand le cachalot géant les a avalés…