Décrire ou raconter une histoire inspirée par l’image ci-dessous. Mais en y ajoutant un élément qui n’apparait pas sur la photo.
Source : Archillect
Joséphine l’androïde. Le premier de son espèce, incarnation d’un des plus vieux rêves –ou cauchemars ?– de l’humanité. Son cerveau était si complexe qu’un humain n’avait pu le concevoir seul. En effet, le design de ses circuits était l’œuvre d’une intelligence artificielle elle-même programmée par un ensemble d’algorithmes codés par des programmeurs anonymes du monde entier.
Le principe directeur de Joséphine était de satisfaire n’importe qui venant lui demander conseil. Mais un travers, qui resta curieusement caché aux yeux de tous, l’obligeait à répondre avec trop de zèle ; elle était systématiquement d’accord avec son interlocuteur, commençant toujours ses réponses par « Oui, bien sûr… » et les finissant par « C’est logique, en fait. » Quelles que soient les contradictions qu’elle avait pu dire.
Néanmoins, tout le monde l’adorait, cette logique nommée Jo.
Le 2 mars 1996 : le restaurant parisien « La Tour d’Argent » perd l’une de ses étoiles au guide Michelin. Raconter où est passée cette étoile…
Le patron de la Tour d’Argent fulmine : une de ses prestigieuses étoiles a disparu.
On enquête, on sonde, on interroge, on soupçonne, mais rien. À part, peut-être, une vague odeur de souffre restée sur place.
— Je vais vous la retrouver, moi, cette étoile, lance l’aventurier, un étrange petit bonhomme, vêtu de vert de la tête aux pieds.
Après que le patron, désespéré, accepte cette aide inattendue, l’homme s’en va, non sans avoir inexplicablement cassé tous les vases à sa portée.
Après moult aventures à travers donjons, grottes, et villages infestés de poules irascibles, l’aventurier revient victorieux, l’étoile perdue dans sa besace.
— Le coupable, c’est le chef de la Tour d’Or. Une histoire de jalousie.
— Pfff, se lamente le patron de la Tour d’Argent redevenue triétoilée. Ce satané Ganon d’Orffe, quel mauvais joueur…
On tire cinq cartes sujets (une par catégorie) et une carte de fin d’histoire du jeu « Il était une fois ». Ensuite, on écrit une courte histoire mettant en scène au moins trois de ces éléments et dont la fin est celle donné sur la carte.
Cartes tirées par Vincent
Il était une fois, dans un lointain royaume, un prince
qui faisait le désespoir de ses royaux parents. Le garçon étant laid
à faire peur, aucune princesse ne se résolvait à s’unir à lui. À tel point qu’il avait fallu grillager les plus hautes fenêtres du château pour prévenir les accidents bêtes.
Le seul bonheur dans la vie du prince moche était la nourriture
. Il s’empiffrait tant qu’il pouvait pour combler un vide intérieur, regrettant que la psychothérapie n’eût pas encore été inventée. Autant gourmet que gourmand, il épuisait autant les réserves que les marmitons à chaque repas.
Désespérés, ses parents eurent un jour une révélation
. Il fallait consulter le mage local, qu’il trouve le moyen de changer un prince moche et glouton en parti bon à marier.
Ainsi, le mage accepta –contre une invitation à l’exil en cas de refus– et pratiqua un long et difficile sortilège sur son jeune patient. Un interminable rituel à l’issue duquel le prince disparut. Tout simplement.
— Où est donc notre noble rejeton ? demandèrent à l’unisson les royaux parents.
— Regardez donc par la fenêtre fut la seule et laconique réponse du sorcier.
À l’horizon, une nouvelle montagne
se dressait, haute et scintillante de neige en son sommet.
Le mage, sommé de s’expliquer, confia qu’en matière de sorts, il ne connaissait que celui de la pétrification, et que bon, merci bien, il avait fait ce qu’il pouvait pour satisfaire ses clients, il n’avait pas que ça à faire, merci, bonsoir.
Mais, avant de quitter la salle du trône, il ajouta :
— Cependant, votre gars était d’une incroyable gentillesse. Alors s’il vous prend l’idée d’aller miner cette montagne, je gage que vous y trouverez un cœur d’or.
Ce qui prouve qu’un cœur pur triomphe toujours.