On compose un texte constitué de trois paragraphes. Les deux phrases qui articulent ces paragraphes sont données. Chacun écrit une première partie, puis donne, texte caché sa feuille à un autre participant. Sur celle qu’on a reçue, on écrit la deuxième partie, et on recommence les échanges, jusqu’à ce qu’on ait complété le troisième paragraphe. Les deux phrases en italique sont celles imposées pour cet exercice.
Il avait suivi sa compagne au grand centre commercial qui drainait toute la région en une grande messe mercantile. Tandis que sa moitié s’était précipitée dans le Séphora qui lui tendait ses présentoirs aguicheurs, il avait préféré s’éloigner un peu, n’osant approcher des effluves capiteux et trop mélangés.
Il déambula un moment de vitrine en vitrine, jusqu’à ce que son regard accroche la façade obscure d’une toute petite échoppe.
C’était un cabinet de mage. Aussi y voyait-on évidemment le crâne contenant une bougie, et de nombreux grimoires aux couvertures compliquées et aux tranches luisantes d’un bleu éthéré particulièrement inquiétant.
La faim lui tenaillait le ventre. Dans sa fuite, il n’avait évidemment pas songé à emporter de vivres… Son estomac lui hurlait de toquer à la porte, mais son esprit le bloquait. Après tout, les mages n’avaient pas une bonne réputation…
« Enfin ! Ressaisis-toi, se dit-il. Depuis quand les fugitifs peuvent-ils se permettre d’avoir des préjugés ? »
Il n’eut pas le temps de se saisir de la lourde poignée de bronze que la porte s’ouvrit d’elle-même. Projeté violemment dans la pièce par une force invisible, il se sentit soudain perdre connaissance…
Il ouvrit les yeux. La pièce avait complètement changé. D’ailleurs, ce qu’il voyait par les fenêtres n’avait plus rien à voir avec le monde qu’il connaissait. Bon sang, se dit-il. Mais que s’était-il donc passé ?
Un livre était par terre, entièrement ouvert sur une page troublante. Des couleurs chatoyantes décoraient les pages avec gaité. Au centre de cette illustration, remplie d’enchantements, se trouvait une étrange créature qui esquissait un sourire malicieux. C’était un génie.
Comme quoi, il ne faut pas acheter tout et n’importe quoi dans un vide-grenier. Et encore moins de livres douteux !
Texte composé par accident et par Vincent, Lou Brunel et Noor.
— Et le dernier carton ! Pfiouh !
Elle le posa sur l’étagère déjà bien remplie, et se massa le dos. Ce déménagement dans une vieille librairie, c’était pas de tout repos !
Zoé s’appuya sur l’étagère pendant un instant, mais catastrophe ! Celle-ci, pleine à craquer, céda dans un fracas monumental et un nuage de poussière. Elle toussa et s’aperçut qu’en tombant l’étagère avait découvert une porte, toute simple. Zoé n’hésita pas une seconde et l’ouvrit.
C’était un cabinet de mage. Aussi y voyait-on évidemment le crâne contenant une bougie, et de nombreux grimoires aux couvertures compliquées et aux tranches luisantes d’un bleu éthéré particulièrement inquiétant.
Ses yeux mirent un moment à s’accommoder à la pénombre. À tel point qu’elle crut, pendant de longues minutes, être seule, à l’exception du capharnaüm poussiéreux qui encombrait la pièce parfois jusqu’au plafond. C’est lorsqu’elle entendit une expectoration rauque qu’elle avisa enfin le vieil homme en robe de chambre, vautré dans un fauteuil derrière un comptoir trop chargé. Elle allait dire quelque chose, mais la poussière la fit éternuer.
— À vos souhaits, marmonna le vieillard.
— Merci bien. D’ailleurs, justement…
Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase. Le vieux magicien fit un geste de la main, et elle sombra soudain dans les ténèbres.
Elle ouvrit les yeux. La pièce avait complètement changé. D’ailleurs, ce qu’elle voyait par les fenêtres n’avait plus rien à voir avec le monde qu’elle connaissait. Bon sang, se dit-elle. Mais que s’était-il donc passé ?
Ses souvenirs lui faisaient défaut… Cette force invisible l’avait poussée, elle était tombée au sol. Puis, miraculeusement, elle s’était évanouie… Étrange…
Elle prit soudainement conscience d’une chose ; l’odeur ! L’odeur était la même ! C’était d’ailleurs la seule chose qu’elle pouvait reconnaitre. Les tapis n’étaient plus, les grimoires disparus, et les décorations macabres envolées ! Autour d’elle, des murs de métal, et au centre de la pièce, une sorte de panneau de contrôle…
Le paysage derrière les fenêtres n’était que nuit. Soudain, l’odeur du début se densifia au point d’envahir toute la pièce. Une voix sortie de nulle part ricana alors :
« Ça y est ? Enfin réveillée ? »
Texte composé par accident et par Heilani, Vincent et Lou Brunel.
Alice était, pour la troisième fois cette semaine, inconsciente et attachée à une chaise. Elle avait même développé une sorte de protocole : d’abord deux inspirations courtes par le nez, pour détecter toute odeur de soufre, de fumée ou d’amande. Cette fois-ci, elle ne sentait que des vieux livres, du moisi et de la poussière.
Puis elle écouta pendant quinze respirations. Pas de voix, pas de pas. Elle pouvait enfin ouvrir les yeux et découvrir la pièce.
C’était un cabinet de mage. Aussi y voyait-on évidemment le crâne contenant une bougie, et de nombreux grimoires aux couvertures compliquées et aux tranches luisantes d’un bleu éthéré particulièrement inquiétant.
Alice s’avança en regardant autour d’elle, émerveillée. Quel endroit fantastique !
Curieuse, elle commença à fourrer son nez un peu partout jusqu’à un grand grimoire orné d’une horloge, et tenu par un lapin de bois.
Alice effleura le curieux grimoire avant de l’ouvrir à une page au hasard. Mais, une vive lueur l’effraya, et elle ferma les paupières.
Elle ouvrit les yeux. La pièce avait complètement changé. D’ailleurs, ce qu’elle voyait par les fenêtres n’avait plus rien à voir avec le monde qu’elle connaissait. Bon sang, se dit-elle. Mais que s’était-il donc passé ?
Complètement déboussolée, elle fit du regard le tour de son nouvel environnement. La pièce était un capharnaüm de divers appareils électroniques ou mécaniques dans divers états de démontage.
L’extérieur était également différent. Elle voyait des chevaliers en armure, des fées, des magiciens. Et le ciel était sillonné de dragons de toutes sortes.
Sa stupeur fut interrompue par le tintement d’une clochette. La porte venait de s’ouvrir. Un Minotaure se tenait devant elle.
— Holà, mécanicien. Je requiers un de tes sortilèges contre une bourse d’écus…
Texte composé par accident et par Antharès, Heilani et Vincent.
On tire (virtuellement) cinq cartes sujets (une par catégorie) et une carte de fin d’histoire dans le set Steampunk des Cartes à Raconter. Ensuite, on écrit une courte histoire mettant en scène au moins trois de ces éléments et dont la fin est celle donné sur la carte.
Vincent a reçu les cartes suivantes :
Personnage : Un inventeur — Aspect : Intrépide — Objet : Un résonateur acoustique Lieu : Un marché mécanique — Événement : Un cataclysme
L’intrépide
Richard Descartes, redoutable coureur de lame1, venait de pénétrer le quartier du marché mécanique
sur les traces d’un automéca renégat du nom de Rouille Batteur. Ce dernier avait froidement assassiné son inventeur
, avant de prendre la fuite.
Il se savait en territoire dangereux ; le marché mécanique était un labyrinthe de venelles encombrées de minuscules échoppes vendant des pièces et mécaniques de toutes sortes. Une rumeur disait que sous la surface de cet endroit, une cité étrange servait de refuge aux automates en quête de liberté. Vérité ou non, Descartes devait retrouver Batteur avant qu’il ne disparaisse définitivement.
Richard finit par découvrir Rouille perché sur une estrade, haranguant une foule d’automates pendus à ses lèvres de céramique. Le flic sortit son pistolet à vapeur, mais le renégat fut plus rapide que lui. Il déclencha l’arme secrète qu’il avait volée dans le laboratoire de son créateur, après l’avoir tué. Le résonateur acoustique
émit une puissante oscillation sonore, inoffensive pour les mécanismes, mais cataclysmique
sur les êtres de chair et de sang. Elle assomma tout être vivant dans un rayon de plusieurs kilomètres, envoyant Descartes ad patres les tympans perforés.
Enfin débarrassés de toute menace, et après un dernier adieu
(sous la forme d’un geste particulièrement grossier) les automates fermèrent hermétiquement les portes de leur cité secrète
.
Une sorte de gendarme formé à la chasse et l’élimination d’automates déréglés.↩︎