La Scribulerie en pause

Nous sommes actuellement fermés

Il y a des décisions qui se prennent sur un coup de tête, et d’autres qui demandent du temps : quelques jours, semaines ou mois.

La décision de ne pas relancer la saison de la Scribulerie a nécessité environ un mois et demi.

Plusieurs facteurs m’ont conduit à cette décision.

Nouvelle année, nouveau planning… qui a mis du temps à se stabiliser. Or, j’ai besoin de bloquer un soir de la semaine pour l’atelier. Du coup, j’attends patiemment que l’emploi du temps devienne définitif.

La fatigue, ensuite. L’année dernière, je n’avais que le jeudi soir pour animer l’atelier. Selon le semestre, soit j’avais peu d’heures de cours le matin, soit je terminais tard. Dans le premier cas, j’étais tenté de venir plus tôt ¹ ; dans le second, je partais en vitesse après le cours, traversais tout Aix et me posais… crevé. C’est dommage, car animer l’atelier — qui devrait être un moment de détente — n’était alors rien de reposant.

Tu roules, tu paies ; tu ne roules pas, tu paies. Jusqu’à récemment, mon lieu de travail principal était près de l’ancien hôpital Rambeau, ce qui rendait le trajet vers l’Antre très simple. Depuis la rentrée 2024, l’école qui m’emploie se situe avenue du Club Hippique. J’ai alors deux options : prendre la voiture ou venir en bus. Se garer près de la rue des Cordeliers ² est très difficile, et le parking le plus proche me coûtait à peu près autant qu’un participant par atelier. L’autre solution, utilisée l’an passé, consistait à se garer dans un parc relais à la périphérie d’Aix, puis à prendre le bus A, qui circule encore après 20 h. Honnêtement, ces allers‑retours m’obligeaient à rentrer vraiment tard.

La facturation… Je n’ai jamais imaginé l’atelier comme une source de revenus. Au mieux, cela constituait un peu d’argent de poche et un petit budget pour l’atelier ³. Mais il fallait fournir une facture à l’Antre (qui collecte les participations entières) afin qu’elle me reverse ma part. En tant qu’auto‑entrepreneur, je devais reverser environ 20 % à l’URSSAF. Je passais donc par une association qui émettait la facture. Or, aujourd’huir, cette association ne fonctionne plus, ce qui complique la situation.

Et puis… voilà, quoi… Depuis le lancement de l’atelier, le taux de participation a fluctué : il a commencé modestement, puis a fortement augmenté jusqu’à atteindre un rythme hebdomadaire soutenu pendant un certain temps. L’année passée, plusieurs facteurs (horaires imposés, Discord qui n’a pas su fédérer les participants, site ne contenant plus que mes propres textes) ont entraîné une nette érosion de la fréquentation, sapant ainsi ma motivation.

Bien entendu, chaque raison prise isolément n’est pas majeure, mais leur cumul m’a fait réaliser que j’avais besoin d’une pause.

Après avoir informé les participants, j’ai transféré toutes mes participations sur ce blog, qu’on peut retrouver grâce au mot-clé #scribulerie. Car, comme l’hébergement du site de la Scribulerie est payant, je vais bientôt l’arrêter.

Le serveur Discordrestera actif, car il ne coûte rien, il y a encore parfois un peu d’activité, et on ne sait jamais.

Je mets donc le tout en sommeil pendant une saison. Cela pourra-t‑il se prolonger ? Peut‑être.

Je n’exclus pas de proposer, dans un avenir incertain, une nouvelle Scribulerie : peut‑être ailleurs, peut‑être différente.

Nous verrons bien !