Depuis que je prend des anti-dépresseurs, l’un des effets secondaires est que ça m’a débloqué la boite à rêves. Je ne dis pas que je ne rêvais jamais, mais je n’en avais aucun souvenir. Depuis que je prend mes petites pilules roses, rare est le matin où je n’ai pas un coton de rêve en tête au lever. Ce matin, voici ce qu’il en est resté :
Je suis à une table avec de nombreux invités, beaucoup que je ne connais pas et quelques uns que je connais bien sans pour autant pouvoir mettre un nom sur leurs visages.
Sans que je me souvienne exactement comment, la discussion glisse sur les ultra-portables. Domaine dans lequel j’ai quelques choses à dire puisque j’en ai un et que je dessine à leurs propos. Je commence donc à raconter ce à quoi ça ressemble et ça sert. J’en profite même pour sortir mon petit jouet pour bien montrer à quel point c’est ultra portable.
Jusqu’ici, rien de bizarre. Ca va changer.
Durant ma démonstration, j’en viens à dire quelque chose comme :
— D’ailleurs, j’en ai parlé à Arthur Clarke, il a été époustouflé !
— Arthur Clarke ? Celui de 2001 ? Tu le connais ?
— Oui, sur Facebook, grâce à quelqu’un qui le connaissait.
D’improbable, la situation devient carrément absurde quand je vous aurai dit que durant ce dialogue, Arthur Clarke lui-même se trouve assi à ma gauche, acquiescant gentiment à tout ce que je dis (notamment lorsque je raconte combien il a été époustouflé par mon ultra-portable).
Notez quand même que le Arthur Clarke —que je reconnais être LE Arthur Clarke— n’a aucun trait physique commun avec le vrai.
Le pauvre, d’ailleurs, car quelqu’un enchérit alors :
— Mais, au fait, il n’est pas mort ?
Un silence de mort tombe sur la tablée. Je me retourne vers mon Arthur Clarke qui arbore une expression à la fois profondément choquée et peinée. Lui-même avait oublié ce détail. Quelle tristesse.
Évidemment cela s’arrête là. Concluez-en ce que vous voulez, ça ne pourra jamais être aussi illogique qu’un bon rêve bien emballé :)