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Il s’appelait D.N.A.

La veille du retour. Je reprends le boulot lundi, faut que je me mette en tête ça sinon je risque des problèmes avec mon employeur. Il est l’un des plus compréhensifs que je connais, mais il ne faut pas abuser. Ne pas rentrer de 3 semaines de congés à ladite date en brandissant comme excuse quelque chose comme «j’ai oublié quel jour on était», c’est pas tellement recevable, hein ?


Si j’ai laissé passer tant de temps sans écrire quelque chose c’est parce que j’étais fort occupé à monter mes vidéos de vacances et préparer la gravure du DVD.

Y’a pas, faire son film de vacances sur DVD avec menus animés et diaporama des photos est devenu un rêve accessible à n’importe qui voulant s’y prendre la peine et… s’équiper d’un Mac ;)

À ce sujet, je ne peux m’empêcher de citer D.N.A. sur ce sujet un peu général :

J’ai fini par édicter une série de règles décrivant notre réaction face à la technologie :

  1. Tout ce qui existe déjà quand on naît est normal, ordinaire, et s’intègre dans le fonctionnement naturel du monde.
  2. Tout ce qui est inventé alors qu’on a entre quinze et trente-cinq ans est nouveau, enthousiasmant, révolutionnaire, et on peut probablement y faire carrière.
  3. Tout ce qui est inventé alors qu’on a plus de trente-cinq ans est contraire à l’ordre naturel.
    (Douglas Adams, Fonds de Tiroir)

Flictène qui pèle plus bronzage caramel égal j’ai un bras qui semble grélé d’une maladie pas appétissante. Super.

Flictène du matin, écoeure le pèlerin.


J’ai réussi à faire le plein de lecture après les deux précédents que j’ai épuisés en 3 jours. Décidément, Simulacres & Simulation de Baudrillard ne me réussi pas. Alors voici ce que j’ai pioché :

S.P. Somtow, Mallworld (The Ultimate Mallworld)

Folio SF (ISBN n° 2-07-031474-X)

Recueil de nouvelles dont le fil conducteur se trouve être le plus grand centre commercial de l’univers; un cylindre de 30 kms de large flottant à quelques parsecs de Saturne. C’est apparemment un classique et je m’attendais franchement à un bon petit délire à la Pratchett ou D.N.A. mais il n’en est rien.

C’est pas trop mal (je n’ai lu que 2 nouvelles pour l’instant), assez dépaysant mais noyé sous un tombereau de néologismes classiques de la S.F. comme les simulors, les cabs-transmats ou des ampsis. Même si chaque terme est expliqué d’une manière ou d’une autre, ça reste fatigant. On verra à l’usage.

L’autre est un trésor, après Pas de Panique ! de Neil Gaiman, voici :

Douglas Adams, Fonds de Tiroir (The Salmon of Doubt)

Folio SF (ISBN n° 2-07-030210-5)

Il s’agit de la compilation triée de tous ce que son directeur littéraire et son agent ont retrouvé sur les quatre Macs de Douglas après son décès.

On a parfaitement respecté la mémoire de cet auteur en réunissant ces textes, classé en trois catégories : la Vie, l’Univers et… le Reste. J’ai déjà lu la Vie qui réunit différents articles que Douglas a écrit pour diverses publications; revues, journaux, préfaces.

Il y raconte quelques passages de son enfance, son amour des Beatles, ses escapades en plongée. Un réel délice. J’ai entamé l’Univers et ses déboires macintoshesques d’avant le retour de Steve Jobs et l’étonnante collection de récriminations et suggestions qu’il fait à Macworld et qui dépeint ce que seront les Macs actuels. Nul doute qu’il a dû en profiter un max. Dommage qu’il ne puisse plus. Ou peut-être que si, finalement.

En tout état de cause, même si D.N.A. n’était pas à proprement parler un écrivain de science-fiction (à part l’incontournable trilogie du Routard, il n’a pas écrit grand-chose), mais c’était un humaniste. Mieux, c’était un être humain. Peut-être le seul ou l’un des rares à avoir foulé le sol de notre belle planète.


Où sont les émissions de ma jeunesse ? Les émissions qui –quel que soit l’âge du spectateur– donnait l’impression qu’on en sortait un peu moins ignorant ?

Celles faites de nos jours sont insipides, fadasses et quand j’en regarde une, j’entend tinter à mes oreilles le bris cristallin de chacun des neurones qui se brisent de lassitude.

Hier j’ai regardé La Tête dans les Étoiles présenté par Jérôme Bonaldi et un pot de fleur teinté en brun dont j’ai oublié le nom (si je l’ai jamais su), suivi de Rayons X «présenté» par les clones des frères Bogdanoff 1.

J’ai perdu mon temps.

L’émission de Bonaldi m’a donné l’impression de feuilleter un prospectus publicitaire sous une dose excessive de caféine. J’ai rien compris, rien appris, j’en ai pris plein les yeux mais une fois au calme je me suis rendu compte qu’on ne m’avait rien montré ni rien expliqué. C’était creux, mal goupillé, mal rédigé, bref un beau gaspillage.

Le clou est sans doute le moment où Bonaldi et sa collègue ont fait dans «l’extrême»; lui est monté dans un Jaguar, elle a fait du bungie. Ces deux expériences soi-disant pour approcher les sensations ressenties par les astronautes.

En réalité ils se sont fait plaisir au frais de la production (Bonaldi n’arrêtant pas de répéter qu’il «avait de la chance» de faire cela) et tout ça sans rien expliquer. Pourquoi le bungie ? Parce que pendant un très court instant durant la chute le corps ne pèse plus rien, ne subit plus l’attraction terrestre. Pendant un très court moment on flotte (durant la phase de rebond après le saut). Mais ça, c’est moi —qui pourtant n’a jamais sauté à l’élastique— qui l’ai expliqué. La télé n’en a pipé mot, si ce n’est passer inlassablement les ralentis de la chute (elle n’était même pas en maillot de bain, pour vous dire l’inutile de la chose…)

Et Rayons X ? Certain d’entre les plus âgés de nous doivent se souvenir de l’émission Temps X. C’est une tentative morte-née de faire revivre cette émission des années 80. Les deux frangins ayant pris un coup de vieux se sont cachés derrière leurs marionnettes virtuelles assez moches et raides, dans un décors que même un réalisateur de S.F. hollywoodien en panne d’idée (c’est un pléonasme) aurait refusé.

Et rien de ce qui fait le rédactionnel de cette émission ne vaut le coup. Bon, ça volait tout de même un peu plus haut que la précédente, mais guère plus. Et c’est trop écrit, trop mis en scène. Le seul truc marrant c’est que les effets de typo du générique ont été créés à l’aide de Livetype de chez Apple. Je suis toujours content de voir du Mac à l’écran ;)

En bref et résumé, si vous voyez C’est pas Sorcier passer, même une redif que vous avez déjà vu, sautez dessus. C’est la seule émission de vulgarisation scientifique valable en France.


Bouh, ce post est long ! Mais c’est bientôt terminé. Je ne résiste pas à vous livrer deux extraits de Fonds de Tiroir de D.N.A. qui mit côte à côte prennent tout leur sens :

(page 196 :)
Alors que nous voulons juste des appareils qui marchent, on nous fourgue de la technologie. Comment reconnaître un appareil qui en est encore au stade de la technologie ? S’il y a un manuel d’instructions, c’est un bon indice.

(page 119 :)
(…) Il relève d’une technologie tout à fait brillante, merveilleuse. Vraiment. Pour prendre une photo sous l’eau, c’est l’outil idéal. Une réalisation en tout point ahurissante. Mais pourquoi est-ce que j’en parle autant ? Eh bien, je passe beaucoup de temps à travailler sur un ordinateur, et comme c’est un Macintosh, j’ai rarement besoin de lire les manuels d’instructions, donc… je ne me suis pas préoccupé de lire celui de cet appareil photo.

A la décharge de D.N.A., étant moi-même macoufiste convaincu, je peux souligner le fait qu’un mac est livré avec le minimum de paperasserie, et rien sur l’utilisation du système ou des logiciels intégrés. Y’a jamais besoin.


(22:40 - réveil programmé à 6:30)

Binmerde. J’avais prévu/envie d’écrire quelque chose ce soir, mais j’ai fais joujou avec mon Palm, pis avec iDVD, pis avec iPhotos, pis avec Photoshop… Bref, je vais me coucher…


  1. (Coluche aux Bogdanoff : )
    Alors, de vous deux, c’est qui le frère jumeau ?↩︎

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