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Chibi Japan Expo, Marseille

Dimanche 22 février 2009. C’était la première manifestation de la toute nouvelle « Chibi Japan Expo1 » qui avait lieue tout le week-end au parc Chanot à Marseille.

Non pas que je sois personnellement fan de japonaiseries2 ni personne d’autre à la maison ; de mon côté j’ai été très fan d’Akira par Otomo, et je suis en pâmoison dès qu’on se regarde un Miyazaki. Il y a bien une dizaine de tomes de Full Metal Alchemist qui traîne du côté du nid de Romain, mais ça ne représente qu’un intérêt de surface. Ah, j’ai aussi failli oublier une tirelire Pikachu et un réveil Pucca-Pucca. Bref, on n’est pas des otaku. Loin de là.

Mais bon, on s’est dit que quitte à prendre l’air ce dimanche, on pourrait mettre le nez là-bas, voir à quoi ça ressemble, et pourquoi pas acheter 2-3 bricoles.

L’arrivée sur Marseille s’est faite tranquillement. L’approche du parc a été une autre aventure, puisqu’on n’a trouvé aucune indication et que les impressions de mappy.fr ne nous ont strictement servi à rien. On est bien passé devant le parc tranquillement sans voir l’entrée aucun panneau de direction. On a donc continué sur notre lancée en admirant le décor Marseillais, notamment la Cité Radieuse de Le Corbusier que j’aimerais bien visiter un jour.

Au bout d’une dizaine de minutes pendant lesquelles on sentait s’approcher la banlieue lointaine de Marseille, on s’est dit qu’on devait peut-être faire demi-tour. On s’est enfilé par les rues de traverses pour remonter le boulevard Michelet en sens inverse. Ce qui nous a permis d’admirer encore une fois la Cité Radieuse de l’autre côté. Bref. On retombe sur le Prado (axe est-ouest… quel bordel cette ville !) qu’on remonte vers le rond-point… du Prado qui fait l’axe avec… le Prado (nord-sud…) Quelqu’un a suivi ? Bravo ! Vous devez être marseillais.

Une fois engagé dans le rond-point, Hélène avise qu’en face de nous se trouve l’entrée A du parc Chanot. Oh ben vla alors ! Nous vla rindjûs ! Le temps de contourner le rond-point pour aller trouver l’entrée B, payer notre dîme de 5 euros au parking, tourner 2 heures pour guetter tel un fauve affamé la place de parking qui se libère, contourner à pied l’enclôt à clopeurs, et nous voilà entrant dans le hall où se trouve l’expo.

J’acquitte notre droit d’entrée, on chope chacun un plan et cap sur la première cible incontournable : les toilettes.

Une fois les symptômes de l’autoroute purgés à coup de chasse d’eau, nous entreprenons d’aller nous restaurer, parce que c’est pas tout ça, mais il est quand même pas loin de 13 heures avec tout ça.

La consultation du plan nous apprend qu’il y a à l’intérieur du hall (« Toute sortie est définitive ! ») trois stands de restauration ; deux à l’opposé de notre situation et proposant l’un des sushis, l’autre des ramen3, le troisième à quelques pas devant nous. Bien évidemment, c’est vers celui-ci que nous nous dirigeons d’un pas accorte bien que bousculé par d’incessantes nuées de gnomes ornés du bandeau de ninja de Naruto.

Nous ne saurons jamais ce que ce troisième stand proposait à la vente. La file d’attente qui piétinait devant était si longue qu’on n’a en fait même pas eu la certitude qu’il y avait un stand au bout. Qu’à cela ne tienne, filons comme un seul homme, une seule femme et un couple de frère & soeur vers les deux autres stands. À nous les litres de ramen, à nous les tombereaux de sushis (mais pas trop de wasabi, sinon ça pique l’estomac…)

Quelle naïveté, les deux autres stands étaient ornés de la même guirlande de processionnaires affamés (à se demander d’ailleurs si par un effet purement pataphysique il ne s’agissait pas effectivement de la même queue pour les trois stands). Là, on s’est regardé avec dans les yeux cette indicible douleur du ventre insatisfait. « Ah les cons… » aurait été notre seul commentaire à toute oreille bienveillante. Bon, contre mauvaise auberge bonne route4, nous décidons du coup de faire ce pourquoi nous sommes venus : visiter la Japan Expo en attendant —naïf espoir— qu’un des trois stands devient accessible en dessous de la barre des six mois d’attente.

Si je devais résumer la Chibi Japan Expo en quelques mots, ce serait de cette manière : une suite de stands bradant de la peluche, des accessoires et des bouquins à une théorie de jeunes confondant allègrement cosplay et mode gothique. Bref, en somme rien de passionnant.

On avait dans tout cet étalage, une somme faramineuse de bouquins et DVD (sûrement passionnants pour les amateurs), quelques accessoires du genre brassards Naruto et sabre-flingue d’Albator, beaucoup de t-shirts, de peluches et de sacs kawaii à l’image de Pikachu, Pucca, Mario, etc.

Ensuite, vous aviez quelques boutiques vendant des fringues mangaloïdes ; notamment des corsets (⁉⁈), beaucoup beaucoup de stands de fanzines dont la qualité s’étalait de l’amateur travaillant au scan ou au calque jusqu’au presque pro. Quand même, vous aviez quelques stands curieux et sympa dédiés au mode de vie japonais : un stand montrait les obi traditionnels, un autre proposait des massages shia-tzu5, un troisième vendait des bonzaï. Enfin, quelques stands rien-à-voir qui vendaient des boucles de ceinture à message lumineux défilant (pourquoi la bleu coûtait plus cher que la verte ?) ou des bonbons…

Il y avait tout de même des activités proposées ; un concours permanent de Danse-Danse Evolution, des ateliers dessin (soit des tables et des chaises sur lesquelles on avait apposé un message invitant les visiteurs à s’asseoir et dessiner), et des rings gonflables où quelques jeunes suintant la testostérone toute fraîche pouvaient jouer aux baby-foot humain ou se taper dessus avec des gants de boxe démesurés.

À l’issue de quoi, nous avons été piocher un assez conséquent Pikachu en peluche, avons franchi la porte « Danger : Toute sortie est définitive et punie de mort violente et répétée ! », repris la voiture dans un parking toujours saturé, et filé en direction de la pointe rouge.

Dès que nous avons vu une boulangerie affichant la mention « sandwichs » sur sa vitrine, nous nous sommes garé, l’avons dévalisée et sommes allés manger notre délicieux déjeuner non japonais assis face à la mer, à contempler les wind-surfeurs s’amuser à saute-moutons.

Ensuite on est rentré à la maison, parce que bon, les conneries, ça va cinq minutes…


  1. Notnote de futur-toi : la Chibi Japan Expo s’appelle désormais la Japan Expo Sud. Et je n’y ai jamais remis les pieds :)↩︎

  2. J’ai évité le jeu de mots facile volontairement.↩︎

  3. Des nouilles au potage.↩︎

  4. Pour ceux qui sont durs du cervelet, je reprends ici la formule « À mauvaise fortune bon coeur »↩︎

  5. De mémoire ?…↩︎

Dans les épisodes précédents… Comment reconnaitre la nationalité d’un film ? Quelques niouzes en vrac…
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